Les négociations se poursuivent au forceps entre les représentants du FCC du Raïs Joseph Kabila et ceux du CACH de Félix Tshisekedi, la coalition au Pouvoir, pour aboutir au partage des entreprises publiques entre les deux partenaires. Chaque jour qui passe, des voix s’élèvent du pays profond pour s’opposer à ce type de partage dans le Portefeuille de l’Etat comme s’il s’agissait d’une proie ou d’un gâteau tout en donnant la voie à suivre.
Nombreux sont ceux qui aimeraient que le pays revienne au système qu’ils qualifient à juste titre de rationnel de recrutement des mandataires publics par un test comme ce fut le cas en 2007 sous la première mandature de Joseph Kabila, par le COPIREP du Coordonnateur Sylvestre Ilunga Ilukamba, actuel Premier ministre. A ce sujet, hier LAMUKA est sorti du bois par l’un de ses communicateurs, Prince Epenge.
D’entrée de jeu, il dénonce vertement ces » conciliabules suspects » entre FCC et CACH pour le partage des entreprises publiques. C’est pour lui une hérésie. D’où il appelle FCC et CACH à revenir à la raison, c’est-à-dire établir, avant toute chose, les critères rigoureux sur fond de méritocratie pour les mandataires publics. Sinon, c’est n’importe quel profil qui sera bombardé à la tête de ces entreprises publiques pour une gestion au petit bonheur. Alors que ces entreprises publiques sont appelées à rapporter des recettes au trésor public.
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Il n’y a que des mandataires consciencieux et compétents qui peuvent arriver à un tel résultat. Mais pas ceux qui sont liés et répondent du FCC ou du CACH. Ce serait l’antithèse de la méritocratie qui va précipiter la faillite de ces entreprises publiques.
Or ces Congolais meilleurs gestionnaires ne se retrouvent pas qu’au FCC et au CACH. Il faut par conséquent aller au-delà de ces clivages dans le choix des mandataires des entreprises du Portefeuille de l’Etat. Dur dur. Pas évident qu’au FCC-CACH où certains attendent de pied ferme ce partage dans le Portefeuille de l’Etat depuis de longs mois, on ne l’entend de cette oreille.
Pourtant la remarque de Prince Epenge de LAMUKA est pertinente. Les entreprises publiques pour leur rendement sur le plan économique doivent être dissociées du partage ordinaire entre les partenaires de la coalition au Pouvoir. Car, il s’agit du secteur sensible de production où on ne peut placer qui on veut pour préserver la vie de ces entreprises publiques. Raison pour laquelle, le mot qu’on aurait voulu entendre sur toutes les lèvres des négociateurs FCC-CACH, c’est compétence, expertise et probité morale.
Des critères que la sélection au test du COPIREP sous le Raïs Joseph Kabila avaient bien été strictement respectés. On a vu quels mandataires le COPIREP a produit en 2007 sous le gouvernement Gizenga. Pourquoi alors ne pas rééditer cette procédure de recrutement qui a donné lieu à des gestionnaires responsables jusqu’à ce qu’on revienne encore à des nominations politiques des mandataires publics.
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Une autre possibilité qui s’offre aux Congolais, dans la quête de la gestion rigoureuse des entreprises publiques, c’est de revenir au régime de feu M’Zee Laurent-Désiré. Celui-ci a arrêté à tour de bras des ministres en fonction pour détournement des deniers publics mais jamais les mandataires des entreprises publiques. Pourquoi ? Puisque justement ces derniers ont géré ces entreprises comme des pères de familles. Car, dans chacune d’elles, M’Zee avait élevé aux fonctions de PDG et DG, le plus ancien de tous les Directeurs qu’on appelle des enfants-maisons.
Kandolo M.
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