Déçu par le constat amer fait sur terrain, la Présidence de la République résilie le contrat d’exécution des travaux signé avec la société chinoise Crec-7 suite à la lenteur constatée sur terrain. Information rendue public ce jeudi 12 janvier 2023.

Selon des sources concordantes, la lenteur constatée dans l’exécution des travaux et le soupçon de détournements des fonds publics pesant sur le dossier seraient la goutte d’eau qui a fait déborder le vase au niveau de la présidence de la République.

On se rappellera qu’en mars dernier, l’Inspection générale des finances avait prédit le fiasco de ce projet qu’elle a qualifié « d’escroquerie planifiée ».

Dans son rapport, elle avait constaté qu’après huit mois des travaux : – 2 Km de route ont été asphaltés à Kinshasa;
– zéro Km à Mbuji-Mayi;
– seulement 6 Km dans tout le Kasaï Oriental sur les 25 Km prévus;
– dans les villes de Tshikapa, Kabinda, Lusambo et Mwene-Ditu les travaux n’ont même pas débuté. Le prix du Km de route est passé de 350 000/500 000 $US pour être facturé à l’État Congolais à 982 073 $US.
– 13 000 000 $US auraient déjà été débloqué par la banque entre février et juin 2021, mais seulement 4 061 583 $US ont été utilisés, 8 938 417 $US ont disparu dans des commissions obscures (plus des deux tiers du montant décaissé).

Pour rappel, Félix Tshisekedi avait effectué une visite d’inspection au mois de décembre dans le Grand Kasaï pour s’enquérir de l’évolution des travaux. Contre toute attente, le constat était décevant et ce dernier était en parfait contraste avec les sommes déjà débloquées.

« Je suis venu pour voir de mes propres yeux s’ils ont travaillé ou pas. S’ils n’ont pas travaillé, ils me doivent des explications pertinentes, dans le cas contraire, ils iront en prison », avait annoncé Félix Tshisekedi après s’être rendu personnellement dans le grand Kasaï pour inspecter l’évolution des travaux.

Hénoc Mpongo
Congo-press

1 COMMENTAIRE

  1. Je pense que la présidence doit ouvrir les yeux; les Chinois en général ne travaillent pas lentement ; le problème ce ne sont pas les chinois mais plutôt les proches du président. raisons fallacieuses.

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