Le gouvernement angolais n’interfère pas dans les affaires judiciaires, notamment celles liées au gel des avoirs du Congolais Sindika Dokolo et de son épouse Isabel Dos Santos, a dit le président angolais Lourenço à son homologue congolais Félix Tshisekedi.

Le Président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui séjourne depuis dimanche 5 janvier 2020 à Benguela en Angola avec son épouse Denise Nyakeru Tshisekedi, a été reçu en audience par son homologue angolais Joao Lourenço. Ce dernier lui a assuré au sujet du gel des avoirs de Sindika Dokolo que le gouvernement angolais n’interfère pas dans les affaires judiciaires. C’est particulièrement le cas pour l’affaire liée au gel des avoirs de l’initiateur du mouvement ‘‘ Congolais debout’’, Sindika Dokolo et de son épouse Isabel Dos Santos, la fille ainée de l’ex-président Edourdo Dos Santos.

Les deux hommes d’Etat ont parlé de la lutte contre la corruption et, ont fait des analyses sur les conséquences de la décision du tribunal provincial de Luanda qui est en train de geler depuis le 30 décembre dernier, les comptes bancaires personnels du Congolais Sindika Dokolo, ceux de son épouse et de 9 sociétés dans lesquelles la femme d’affaires est actionnaire, selon un communiqué de la Maison civile du chef de l’Etat congolais, qu’il a rendu public après la rencontre entre les deux Présidents.

Pour sa part, le président angolais a précisé qu’un an après la fin de la période de grâce, l’Etat angolais a maintenant toute la légitimité d’assurer le rapatriement effectif des capitaux placés illicitement hors du pays et pour assurer la récupération des biens sur le territoire national.

Joâo Lourenço a appelé son homologue congolais à une coopération internationale, une façon pour l’Angola de soutenir l’effort de lutte contre la corruption et l’impunité. Les deux Chefs d’Etat ont souligné que le meilleur moyen de se défendre pour les personnalités ciblées serait une collaboration maximale avec les autorités compétentes de l’Etat et la justice angolaise.

Il sied de noter que les deux chefs d’Etat ont profité des premières alternances dans leurs pays respectifs pour s’engager à poursuivre les processus de transition politique, dans leurs pays d’une manière pacifique et harmonieuse, pour l’intérêt des deux peuples.

« Les deux personnalités ont estimé qu’il y avait une grande magnanimité de la part de l’Etat angolais » en établissant un délai de six mois pour le rapatriement des capitaux. C’est une opportunité non saisie en temps voulu par les concernés, a conclu le communiqué.

Gisèle Mbuyi

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