Ancienne Présidente de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, la députée nationale Jaynet Kabila se dit préoccupée de voir l’armée étrangère dans le sol de la République Démocratique du Congo particulièrement dans les provinces en proie à l’insécurité des groupes armés locaux et étrangers.
Au cours de la plénière consacrée à l’examen et vote du projet de loi portant habilitation du gouvernement, la sœur jumelle de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, veut des explications de la part du Gouvernement notamment sur le cahier des charges de l’armée Ougandaise ; leur durée et leur objectif final.
« Honorable président, il y a l’armée étrangère dans notre pays mais quel est leur cahier des charges ? Elle va rester ici pour combien de temps ? Un mois ? deux mois ?, trois ? mois ? Et quel leur objectif final ? », s’est-elle interrogée.
Alors que Présidente de commission Défense et Sécurité, Jaynet Kabila Kyungu avait appelé le gouvernement à l’amélioration des conditions des vies des militaires et policiers pour avoir des résultats escomptés dans la partie Est de la République.
L’idée pour cette élue de Kalemie, était que le Gouvernement et le Parlement trouvent ensemble des solutions sur les problèmes sécuritaires, qu’ils arrivent à identifier des acteurs et les causes de l’insécurité au pays, qu’ils aident notre armée à améliorer sa prestation, à travers l’accroissement des moyens, parce qu’il se pose souvent un sérieux problème des moyens tant du côté de l’armée que de la police.
Elle expliquait, à cet effet, que, ces derniers n’ont, ni allocation familiale, ni indemnité de loyer.
« L’état actuel de nos militaires et policiers laisse beaucoup à désirer. À titre d’exemple, pour les militaires le non-respect de la tension barémique de solde militaire. Un soldat par exemple de deuxième classe touche 171.500 FC et un général d’armée touche 259.167 FCC. Nous ajoutons à cela, un taux dérisoire de fonds des ménages. C’est-à-dire, ils n’ont pas d’allocations familiales, pas d’indemnité de loyer, pas de soins de santé appropriés », avait-elle déclaré.
Rappelons, par ailleurs, que le Président de la République, Félix Tshisekedi avait donné, le dimanche 29 novembre dernier, son feu vert à l’armée ougandaise pour qu’elle traque sur son territoire des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF), responsable de massacres dans l’est de la République Démocratique du Congo et d’attaques en Ouganda.
Il a, dans la foulée, lors de son discours sur l’état de la nation devant le parlement réunis en congrès, promis de veiller à limiter autant «strictement» nécessaire ses opérations, la présence de l’armée Ougandaise sur le sol congolais.
Christian Okende
Politico