Le président Joseph Kabila a révoqué, par des ordonnances signées le 14 avril et lues dimanche 15 avril à la télévision publique, des magistrats civils du siège et des magistrats civils du ministère public. Il a aussi signé des ordonnances qui rapportent partiellement les ordonnances d’organisation judiciaire qui ont nommé irrégulièrement certains magistrats.
Ces ordonnances ont aussi porté sur la démission volontaire, la démission d’office, de la mise à la retraite, la relève anticipée des fonctions ainsi que la nomination de certains magistrats.
Cette décision résulte d’une enquête consécutive à une résolution de l’assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature lors de sa 5eme session extraordinaire d’octobre 2017.
La Commission spéciale du Conseil supérieur de la magistrature chargée de la vérification des dossiers administratifs et du contrôle physique des magistrats a été instituée afin notamment d’identifier les faussaires payés au détriment du trésor public.
Sur 3000 magistrats congolais ayant subi une enquête administrative, plus de 200 ont été identifiés comme faussaires et fictifs. La Commission spéciale du Conseil supérieur de la magistrature chargée de la vérification des dossiers administratifs et du contrôle physique des magistrats a clôturé son enquête et a remis le 19 mars au ministre de la Justice le rapport final de son travail.
Parmi ces magistrats entrés dans ce corps par effraction, il y a des faussaires, ceux recrutés en dépassement de l’âge requis. La commission a aussi décelé quelques déserteurs qui étaient toujours payés comme magistrats.
Le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba avait affirmé que le mal était très profond et intolérable dans la magistrature. Il avait promis d’extirper du corps ceux qui ne devraient pas y être pour n’y maintenir que des vrais magistrats.
Il avait promis de remettre le rapport au président de la République et lui proposer les mesures qu’il faut prendre, notamment la révocation.
radio okapi