Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), et les autres cadres du parti, s’appuyant sur la pression de leur base, ont réussi à faire changer d’avis Félix Tshisekedi. Ce dernier n’a pas attendu longtemps pour se désengager de l’alliance avec les autres leaders de l’opposition. Dans une interview à actualite.cd, il n’a pas mâché ses mots.
« La base du parti a donné 48 heures au président Félix Tshisekedi pour se désengager de cette façon de faire les choses, de mettre la croix à ce conglomérat d’aventuriers. Ce sont les personnes qui naviguent à contre-courant et qui ne veulent pas le bien du peuple congolais », a-t-il dit.
Félix Tshisekedi, Freddy Matungulu, Vital Kamerhe, Adolphe Muzito, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Martin Fayulu avaient signé dimanche 11 novembre, à Genève, un accord politique pour avoir un candidat commun de l’opposition. Cette nouvelle coalition s’appelle « Lamuka » (Réveillez-vous, Ndlr).
« La coalition Lamuka poursuivra sans relâche le combat pour l’abandon de la machine à voter, le nettoyage du fichier électoral et la décrispation politique en vue de rendre ces élections libres, transparentes, inclusives, crédibles et apaisées », dit la déclaration finale à l’issue de ce conclave. Un jour plus tard, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont retiré leurs signatures de cet accord.
En sortant de cette alliance, les chances de l’UDPS aux prochaines élections ne devraient pas en pâtir, selon Kabund.
« Nos chances sont intactes. Félix Tshisekedi est candidat. Nous pensons que l’UDPS va multiplier les efforts pour que son candidat gagne les élections. Les sondages en disent plus », a-t-il ajouté.
Christine Tshibuyi