Le président intérimaire du parti présidentiel est depuis la semaine dernière, la cible des flèches empoisonnées de certains membres de l’Union sacrée de la nation. Sur les réseaux sociaux, c’est Jean-Marc Kabund-A Kabund qui est traité de tous les noms. Que d’attaques ad hominem ! En gros, le numéro 1 de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est présenté, au mieux comme le maillon qui fait bloquer la machine Union sacrée. Et, au pire, comme l’homme imbu de lui-même et auteur du « malheur » de nombreux sociétaires de la nouvelle dynamique née de la dissolution de l’ancienne coalition FCC-CACH.
Cependant, en dépit de toutes les attaques contre lui, Jean-Marc Kabund reste à la fois impassible et imparable, , soutiennent ceux qui le pratiquent. Bien plus, il reste concentré sur l’essentiel. Le plus important pour lui étant d’aider le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à matérialiser sa vision pour le quinquennat en cours. Ce, avec l’apport de tous ses nouveaux partenaires partageant avec lui l’idéal d’un nouveau Congo. Un Congo voulu meilleur que celui d’avant.
Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Jean-Marc Kabund aura marqué son temps. L’histoire retiendra que c’est lui qui a été à la manœuvre, sinon la pierre angulaire de la task-force qui a réussi à faire partir l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda et toute son équipe. Pas seulement. Au jour d’aujourd’hui, on ne peut pas ne pas parler de la déchéance du Premier ministre sortant, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, sans évoquer le rôle joué par Jean-Marc Kabund.
CONSOLIDER LES ACQUIS
Bien évident que la nouvelle dynamique à l’Assemblée nationale n’a pas été l’œuvre d’une seule personne. Ici, nul ne saurait manifestement ignorer le rôle combien déterminant, joué par les frondeurs du Front commun pour le Congo (FCC), dans tout ce qui s’est fait au Palais du peuple. Secret de polichinelle, ces transhumés de la famille politique de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila, du fait de leur nombre, ont permis au Président Félix Tshisekedi, de réussir son pari de faire basculer la majorité parlementaire. Moralité, on ne peut donc les marginaliser.
Ainsi, après avoir obtenu tous ces résultats, le rôle de Jean-Marc Kabund reste celui de consolider l’Union sacrée de la nation avec toutes ses différentes composantes. Vu de plusieurs analystes politiques et même des observateurs indépendants, l’heure est plutôt à la consolidation de l’actif de l’Union sacrée et non aux attaques contre le président ad intérim du parti de la très symbolique 11ème rue du quartier résidentiel de Limete.
Sans conteste, dans un contexte politique particulièrement marqué par des tractations autour de la formation du nouveau Gouvernement, la « fatwa » actuelle contre le premier vice-président de l’Assemblée nationale ne peut ni surprendre ni étonner des esprits alertes. Bien au contraire. Dans un pays comme la RD Congo, où nombre d’acteurs politiques font de la politique leur carrière, dans un pays aussi comme la RD Congo, où tout le monde est candidat à tout – parfois sans en avoir le profil nécessaire- tous ceux qui n’ont pas la chance d’être sélectionnés, trouveront sans doute des bouc-émissaires. Ceci expliquerait-il la « cabale » contre Jean-Marc Kabund ?
« LES MAL-AIMES » DE L’UNION SACREE
A l’heure de la redistribution de cartes après la rupture du « mariage » FCC-CACH en décembre dernier, la tendance générale est celle où chaque membre de l’Union sacrée fait prévaloir son apport dans l’atteinte des résultats énumérés ci-dessus. Certains se présentent sous la bannière de « députés pétitionnaires ». Ces derniers déclarent à la terre entière, avoir pris le gros risque de jouer un rôle d’avant-garde dans le vote pour les pétitions individuelles contre les sept membres de l’ancien bureau de l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, ceux qui ont quitté le FCC pour l’Union sacrée, brandissent carrément leur transhumance et disent attendre des dividendes politiques proportionnels. Entretemps, le nouveau Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, promet une équipe gouvernementale réduite à la fois pour des raisons de restrictions budgétaires et pour plus d’efficacité dans l’action. Qui donc prendre ? A priori, le choix ne semble pas facile pour le successeur de Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Mais quelle que soit la bonne volonté de ceux qui ont le dernier mot dans la formation du Gouvernement en gestation, on ne saura pas prendre tout le monde.
D’ores et déjà, ceux qui crient s’acharnent sur Jean-Marc Kabund disent être les « mal-aimés » de l’Union sacrée de la nation. Partant, tous les moyens leur semblent bons pour nuire intentionnellement à l’image du président intérimaire de l’Udps, aussi bien au sein de son parti politique, au niveau de la Chambre basse qu’à la task-force de la nouvelle dynamique. Cependant, dans l’entourage de Jean-Marc Kabund, on considère toutes les philippiques contre ce dernier comme un combat d’arrière-garde. Car, disent-ils, « le maître nageur s’affirme par les résultats de son travail bien accompli ».
Grevisse KABREL
Forum des as