Vital Kamerhe s’est présenté ce jeudi soir devant la barre pour les plaidoiries dans le procès sur la gestion des fonds du projet des maisons préfabriquées dans le cadre du programme d’urgence.
Il s’est montré résigné.
« Je disais à ma femme que la messe est dite. En tant que homme d’Etat, je m’étais préparé. Quand ma femme était arrivée ce matin, nous avons avons prié et je lui ai demandé de préparer psychologiquement les enfants », a t-il déclaré.
Il estime que les faits allégués sur sa famille sont faux: « C’est comme si on veut abattre toute la famille ».
Concernant, les biens de sa femme. Il a fait quelques révélations: « Ma femme à un immeuble évalué à 4 millions USD sur l’avenue Ouganda. Elle avait un autre immeuble qu’elle vient de vendre ».
Pour sa part, Samih Jammal a clamé son innocence et a demandé d’être acquitté.
« Même si je suis condamné, je vais continuer le travail pour le président de la République. Les gens sont contre ce projet. Je suis innocent.Je ne suis pas politicien. Je suis commerçant. Mes enfants sont nés ici. Je peux même m’endetter pour continuer le travail », a t-il dit.
Plus tôt, le Procureur avait sollicité la condamnation de Kamerhe à 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics et 15 ans pour corruption. Il souhaite aussi que le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi soit déclaré inéligible pour une période de 10 ans.
Actualite.cd
L’Après Révolution
D’aucuns se rappelleraient qu’après le putsch du 24/11/1965, l’homme fort du Zaïre, alors Joseph Mobutu n’avait hésité un instant pour liquider systématiquement tous les auxiliaires congolais qui l’avaient aidé à s’emparer du pouvoir. Dans le même ordre d’idées, Laurent-Désiré Kabila paya une lourde tribu qui lui valut la mort catalysée par les mêmes personnes qui semblait assumer sa sécurité. Analogiquement parlant, peut-on conclure que la poursuite de Vital Kamhere s’inscrit dans le cadre d’une épuration révolutionnaire avec comme fin de donner la chance au nouveau locataire de la N’Sele d’asseoir son autorité ? Quelles que soient les vérités qui s’en dégagent, une chose est certaine. Vital Kamhere et Felix Tshisekedi constituent les deux faces d’une même médaille. La condamnation de l’un implique la culpabilité de l’autre. Il est difficile de comprendre pourquoi Felix Tshisekedi a choisi de consacrer dans des conditions irrégulières la totalité de l’entreprise de ses projets dans les mains d’un allié alors que l’UDPS dispose des gens capables de mener à bien ce projet ? Est-ce un piège qu’il a tendu à Kamhere ? Peu importe la réponse, le monde observe attentivement la dynamique FATSHI. Est-ce que les arrestations qui s’opèrent sous son administration sont sélectives ? L’arrestation de Kamhere n’aura de sens que si les autres suspects dont les crimes sont bien établis dans les annales de l’histoire font également l’objet d’une poursuite judiciaire. Si une telle réalité se matérialisait, Felix Tshisekedi aura réussi à faire résonner le slogan cher a l’UDPS‘’ Le peuple d’abord’’ dans sa quête de construction d’un Etat de droit en RDC. Dans le cas contraire, les accusations de haute trahison, d’injustice et de complicité dans le malheur de son propre peuple se pointe à l’horizon de l’actuelle autorité morale de l’UDPS.