L’opposant congolais Moïse Katumbi, en exil depuis deux ans, a déclaré que le président Joseph Kabila ne lui faisait « pas peur » depuis le Rwanda voisin de la République démocratique du Congo.

« Maintenant que je suis au Rwanda, ils vont inventer d’autres fausses accusations parce qu’ils n’aiment pas le Rwanda. Mais juillet arrive à grand pas. Je vais revenir en RDC et Kabila ne me fait pas peur », a déclaré devant la presse à Kigali M. Katumbi, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 23 décembre.

Les candidats à la présidentielle doivent déposer leur dossier en juillet.

M. Katumbi risque la prison s’il rentre en RDC après avoir été condamné dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement. Il est par ailleurs accusé d’avoir recruté des mercenaires et d’avoir détenu la nationalité italienne, alors que la nationalité congolaise est exclusive.

« Si Kabila ne permet pas la tenue des élections, comme nous le soupçonnons parce qu’il ment beaucoup, eh bien il y a l’Union africaine et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Nous nous tournerons vers elles pour qu’elles agissent », a-t-il déclaré.

Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016, date à laquelle les autorités n’ont pas organisé d’élections. Des élections prévues fin 2017 ont été repoussées d’un an, officiellement pour cause de violences dans le Kasaï.

Le Rwanda et la République démocratique du Congo entretiennent des relations complexes depuis un quart de siècle. Six soldats congolais ont été tués en février au cours, selon Kinshasa, d’une incursion de soldats rwandais « sur le territoire congolais », une version rejetée par Kigali.

VOA /MCN

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