A l’heure de l’Union sacrée, on se croirait à l’époque de Kabila. Le gouverneur de Kinshasa qui a fait la transhumance politique, exhume les méthodes de son ancienne famille politique pour bâillonner les libertés publiques.
A la veille de la marche de ce mercredi, il a avancé un tas de prétextes fallacieux et parfois ridicules pour interdire la marche pacifique de Lamuka. Dans un message aux côtés du chef de la police de la capitale, le gouverneur de Kinshasa a prévenu sur d’éventuels troubles à l’ordre public.
Il ne s’est même pas gêné pour dire que d’autres branches de l’Union sacrée, ont sollicité aussi à la même date des autorisations pour manifester. Pire, il ajoute, toute honte bue, que les délégués de l’EciDé et Nouvel élan ont accepté au cours d’une réunion dans son cabinet de travail, à postposer la marche. Faux et archi faux. « Ce gouverneur a tout faux. Du pur mensonge sur toute la ligne. Ngobila fait du Kabila avec Tshisekedi », tempête un inconditionnel de Fayulu qui prévient le chef de la police de Kinshasa qu’une plainte sera déposée contre lui à la CPI si jamais ses hommes violantaient les manifestants.
Plus loin, Ngobila indique qu’à Masina quartier 3, des objets suspects ont été dissimulés. Le mensonge entendu lors de 18 ans de Kabila pour bloquer les manifestations pacifiques de l’opposition. En réalité, c’est la vraie raison qu’il donne à la police de réprimer. En dépit de menaces, Fayulu a confirmé que la marche aura lieu. Pour lui, le régime d’usurpation ne peut pas empêcher au peuple congolais de dire « Non » à une nouvelle fraude électorale en gestation.
Le camp du candidat Lamuka à la présidentielle 2018 avertit Ngobila et le général Kasongo qu’ils seront comptables de leurs actes devant la CPI en cas de morts dans les rangs de manifestants. Pour dire que « Ngobila kabilise Tshisekedi ». Il entraîne Tshisekedi dans le système anti-démocratique de la répression.
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