La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a orienté spécialement sa communication la veille de la fête nationale sur l’avenir politique de Joseph Kabila à la tête de l’Etat.
Cette communication intervient à l’issue de la 55e assemblée générale de la CENCO qui a permis également de faire l’état de lieu du processus démocratique en cours.
« Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Il s’en suit que tout président ayant épuise le 2e mandat ne peut plus briguer un 3e. C’est le cas de l’actuel Président de la République », rappelle l’épiscopat dans sa communication du 29 juin 2018.
Pour la CENCO, par delà les élections, il faut une vraie alternance au sommet de l’Etat.
« Depuis plusieurs décennies, les différents systèmes de gouvernance qui se sont succédés ont mis le pays à genoux. Dès lors, la RDC a besoin de l’alternance, d’un nouveau leadership et d’une nouvelle classe politique qui placent les intérêts des congolais au centre de toutes les préoccupations politiques. Pour y parvenir, il fait avoir aux commandes de l’Etat, des hommes et des femmes compétents et intègres qui aiment réellement le pays », ajoute la CENCO.
S’adressant directement à Joseph Kabila, les évêques lui demandent d’assumer ses responsabilités.
« Nous demandons d’assumer ses responsabilités devant la nation et de prêter l’oreille aux aspirations du peuple congolais en veillant au respect de la constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre », disent-ils.
Et pour favoriser l’alternance, la CENCO insiste sur l’inclusivité du processus.
« Il importe de souligner que dans l’esprit dudit accord, les élections crédibles et apaisées sont celles inclusives ou toutes les parties prenantes jouissent de l’égalité de chance et dont les résultats sont effectivement l’expression de la volonté du peuple. Nous disons non aux élections biaisées », ajoute-t-elle.
Sans annoncer une éventuelle manifestation, la CENCO demande au peuple de ne pas céder à la peur.
« Continuons à exiger des élections crédibles dans le respect du calendrier électoral publié. Ne cédons ni à la peur ni à la résignation et encore moins à la violence. Résistons à l’achat de conscience et aux manipulations politiciennes », exhorte-t-elle.
S’adressant à la nation en fin de soirée, Joseph Kabila n’a pas évoqué son avenir politique se contentant d’appeler la classe politique de soutenir l’actuel processus électoral.
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