Les petits Congolais vont-ils perdre leur année scolaire à cause d’une grève des enseignants dans l’éducation nationale ? Comme dans d’autres pays africains, les autorités s’activaient lundi à dissiper le spectre d’une « année blanche », après avoir désactivé quelques enseignants de la fiche de paie du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE).
Les risques d’une année scolaire non-validée faute d’heures de cours suffisantes existent dans plusieurs provinces du pays , sur fond de crise économique et de tensions politiques.
L’association de défense des droits de l’homme (ACAJ) exhorte vivement le Gouvernement et les enseignants grévistes à vite dialoguer et trouver une solution pour la reprise des cours dans toutes les écoles. « Agissez vite pour ne pas compromettre l’année scolaire en cours », dit Georges Kapiamba.
L’Inspection Générale en charge de l’Enseignement primaire secondaire et technique ( EPST) a amorcé depuis la semaine dernière la désactivation de certains enseignants accusés d’observer une grève en séchant les cours sans motif valable
« Tous ceux qui ne vont pas se présenter vont subir la même rigueur de la loi », menace l’Inspection Générale de l’EPST
Les enseignants licenciés seront immédiatement remplacés des Nouvelles Unités ( NU) pour continuer à assurer l’éducation des enfants.
Depuis la reprise des classes en octobre, l’école congolaise est paralysée par d’incessants arrêts de travail des enseignants devant le refus du gouvernement de satisfaire leur plate-forme revendicative qui, auparavant, avait fait l’objet d’un protocole d’accord signé par les deux parties.
Ces revendications, rappelle-t-on, tournent essentiellement autour de la question de paiement des NU , l’épineux problème , ainsi que le paiement de deuxièmes et troisièmes paliers de l’accord de Bibwa et suppression des zones salariales.
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