Lambert Mende s’étonne de la tournure que prend l’organisation de l’élection du gouverneur de la province du Sankuru. Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, l’ancien ministre de la communication et des médias accuse ses détracteurs « proches » de son adversaire Stéphane Mukumadi de mentir aux autorités à Kinshasa.
« Je sais qu’il y a une décision prise par la CENI se fondant sur une position officielle du conseil supérieur de la magistrature déclarant inexistant les deux arrêtés du Conseil d’État. Je sais qu’il y a certains proches de mon adversaire qui a été déclaré inéligible du fait de sa nationalité étrangère qui s’amusent à faire croire aux autorités à Kinshasa qu’il y a une insécurité à Lusambo. C’est complètement faux. Nous sommes à Lusambo devant le secrétariat provincial de la CENI (…). C’est de l’agitation liée à la perspective d’une élection qui aurait du se passer normalement le plus calmement du monde. On veut faire croire aux gens qu’une candidature unique est illégale tout simplement », dit Lambert Mende.
Le chef de l’État a, depuis la ville de Goma au Nord-Kivu où il séjourne depuis le dimanche, demandé à la CENI de repousser la tenue de cette élection en attendant « une entente juridique et sociale ». Dans une autre interview à ACTUALITE.CD, le ministre intérimaire de l’intérieur et sécurité Basile Olongo a déclaré que son prédécesseur, Henri Mova, avait déclaré au terme d’une mission à Lusambo (Sankuru), que la candidature de Lambert Mende « posait problème ».
Cette question est également à la base d’un bras de fer entre le conseil d’État et le conseil supérieur de la magistrature.
Stanis Bujakera Tshiamala