La surprise aura été grande et probante pour la plupart des observateurs avérés du microcosme politique RD Congolais. Trois mois avant la tenue des élections présidentielle combinée aux législatives nationales et provinciales, du dimanche 30 décembre 2018, personne ne pouvait croire que l’Opposant radical qu’est Martin Fayulu Madidi, Coordonnateur de la Dynamique de l’Opposition de son état, et prétendant à la magistrature suprême, allait-il devenir un challenger très sérieux, prêt à récupérer l’impérium, ainsi que les insignes du pouvoir, détenus entre les mains de Joseph Kabila durant 18 ans de règne à la tête du Congo.
Cependant, n’ayant pas gagné le scrutin présidentiel qu’avait organisé Corneille Nangaa et ses affidés de la Ceni, le Joker de la coalition ‘’Lamuka’’ a véritablement marqué les esprits d’une grande partie de la population. Car, avant tout, il a secoué le pouvoir en place, mais aussi troublé tous les pronostics, jusqu’au point de se faire une place de choix à côté de deux autres prétendants au pouvoir, qui ont été pourtant donnés pour favori. De ce fait, la montée fulgurante de cette figure de proue, laisse entrevoir un bel avenir politique pour Mafa. Hélas ! A cause de ses sorties médiatiques, de manière à susciter des spéculations au sein de l’opinion nationale et internationale, son aura politique et sa crédibilité, commencent à s’amoindrir progressivement. Prenant en compte tous ces paramètres, d’aucuns ne cessent de se poser des questions. Qu’en sera-t-il de l’avenir politique de Martin Fayulu ? Enigme. Toutefois, en lieu et en place de remettre en cause la légitimité du nouveau Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, Martin Fayulu est appelé à revoir ses stratégies, tendant à favoriser la démocratie et la paix, pour l’intérêt supérieur de la RDC.
Récap!
Le Coordonnateur de la Dynamique de l’opposition avait connu sa nouvelle naissance le 11 novembre 2018, à Genève, en marge de l’union sacrée des leaders de l’opposition RD. Congolaise, qui avait pour but primordial, de se choisir un Candidat commun de l’Opposition, qui allait faire face au ‘’dauphin’’ du Raïs (Joseph Kabila). En fait, l’objectif de ce conglomérat, avait pour mission de briser la continuité et la pérennité d’un régime qui, à leurs yeux, avait indubitablement conduit le pays tout droit vers l’abime, à travers un bilan catastrophique durant deux décennies. Alors que l’opinion nationale et internationale attendait de voir un Tshisekedi ou un Kamerhe, être choisi comme potentiel candidat de l’Opposition, la surprise était au comble. Martin Fayulu, donné pour perdant avant ces assises, était la surprise générale de cette assemblée. Mais, cette joie était à courte durée. Il aurait fallu 2 jours seulement, pour que ses deux colistiers, à savoir Tshisekedi et Kamerhe puissent se rebiffer. La suite est connue.
Ainsi, proclamé deuxième lors de ce scrutin de décembre 2018, derrière Félix Tshisekedi Tshilombo, le Candidat de la coalition ‘’Lamuka’’, s’est-il engagé résolument à protester les résultats tels que publiés par la Ceni. « La Ceni et la Cour constitutionnelle ont ainsi falsifié, puis contré la vérité des urnes pour servir une cause injuste et pérenniser un régime honni par notre peuple », avait-il élucidé dans la foulée. Cela, avant d’ajouter : ‘’Ce n’est ni plus, ni moins un coup d’Etat constitutionnel, car il porte à la magistrature suprême un non élu. C’est pourquoi, et au regard de l’article 5 de la Constitution, je me considère désormais comme le seul Président légitime de la République Démocratique du Congo’’. Cette sortie n’a pas rencontré l’assentiment de tous, certains cadres de cette plateforme électorale, n’ont pas tardé à se regimber.
Se reconstruire…
A en croire maints analystes, le Candidat malheureux à la présidentielle, Martin Fayulu Madidi, devra se servir de son aura politique du moment, en vue de s’ériger la carrure d’un homme d’Etat, se servant de la contradiction pour le moteur de son propre développement politique. Cela, pourrait se matérialiser à travers l’implantation de son propre parti politique Ecidé, sur toute l’étendue du territoire national. Autant de croiser ses bras, cet homme identifiable par son radicalisme grandiloquent, peut tout simplement tourner la page, sans pourtant abandonner son véritable combat qui lui tient à cœur. Celui de l’alternance réelle à travers la voie démocratique. Pour se faire, le nouveau Parlement, dominé par le FCC et Cach, devra devenir un terrain, dans lequel il pourra se démarquer par sa fougue et ses idéaux politiques. Il saurait à tout prix, lutter pour la redynamisation de la Ceni, accusée de la partialité, mais aussi prendre toutes les erreurs du moment, comme des nouvelles leçons de la vie, et ainsi tenir de meilleures dispositions au cours des prochaines échéances prévues pour 2023
La Prospérité