La conférence des présidents élargie du Front Commun pour le Congo déplore la dégradation de la situation politique, économique et sociale en République Démocratique du Congo. La famille politique de Joseph Kabila Kabange note que depuis la rupture de la coalition FCC-CACH, plusieurs promesses des nouvelles autorités à l’endroit de la population ne sont toujours pas tenues. Au contraire, le pouvoir a renforcé la souffrance des congolais, dénoncent les caciques de l’ancien régime.
« Comble de cynisme, c’est sur cette population plus que jamais clochardisée que sont effectués sans autorisation législative des prélèvements obligatoires à la nature indéfinie dont le dernier en date est l’instauration contestée par l’ensemble de notre population, de la taxe dite RAM ( Registre des Appareils Mobiles). Prélevée depuis plus de six mois et gérée dans une opacité totale, on n’en connaît ni l’utilité, ni le rendement moins encore l’utilisation des recettes générales. Le FCC exige le retrait, la suppression sans délai de cette taxe illégale, inutile et asociale », dit la déclaration du FCC rendue publique ce mercredi 15 septembre.
Par ailleurs, note le FCC, les prix des denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité dont l’eau, l’électricité et le transport urbain n’ont cessé de grimper depuis 2019 suite à une politique « incohérente » du pouvoir de Félix Tshisekedi, réduisant sans cesse le pouvoir d’achat de la population et entraînant un accroissement sans précédent de la pauvreté et de la précarité.
« En témoigne le dernier rapport du programme alimentaire mondial (PAM) qui estime que 27 millions soit près du tiers de la population, le nombre des congolais en situation d’insécurité alimentaire aiguë », dit le FCC qui parle « d’un triste record, un scandale et une honte pour un pays qui détient assez des terres arables pour nourrir toute l’Afrique et au-delà ».
- RDC : 27,3 millions de personnes victimes de l’insécurité alimentaire élevée entre février et juillet 2021 (rapport IPC)
- Crise alimentaire dans plusieurs communes de Kinshasa: Masina, Matete, Ndijli, Ngaba et Ngaliema particulièrement touchées (rapport IPC)
Cette sortie médiatique du Front Commun pour le Congo coïncide avec l’ouverture mercredi de la session parlementaire de septembre qui est essentiellement budgétaire, mais qui doit en plus statuer sur les questions sécuritaires et politiques avec au premier plan les préparatifs des élections prévues par la constitution en 2023.
Clément Muamba
Actualite.cd