Par ailleurs, sans faire partie de la majorité parlementaire, certains acteurs de la Société civile exigent un quota au gouvernement Ilunkamba! Hier le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a lancé officiellement ses consultations par les coordonnateurs du FCC, Néhémie Mwilanya et Jean-Marc Kabund-A-Kabund pour le CACH.
C’est ce samedi que tous les regroupements de la coalition éligibles au gouvernement sont appelés à déposer leurs listes des ministres au Premier ministre. Côté FCC, la plateforme du Raïs Joseph Kabila, cette liste est déjà fin-prête. Cette information a été livrée hier par Serge Kadima, le communicateur du FCC. Il confirme que la répartition s’est basée sur le critère du poids politique et la solidarité. Mais il n’est pas exclu que lorsque le gouvernement sera publié, que certains sociétaires du FCC accusent une nouvelle fois le PPRD, le parti de Joseph Kabila de s’être taillé la part du lion comme c’est le cas avec l’AFDC Modeste Bahati Lukwebo.
A cette question, Serge Kadima qui est membre du PPRD est imperturbable. Sa réponse, c’est celle qu’on entend souvent sur l’ » Avenue Pumbu » dans la bouche des principaux ténors du parti » C’est que celui-ci est la première force politique du FCC, en tête dans toutes les Assemblées électives en termes du nombre d’élus. Ce n’est que de droit qu’un tel parti politique, qui n’a pas de concurrents, exige pus que les autres dans le partage des responsabilités.
Lorsqu’il perdra ce monopole, c’est-dire lorsqu’il ne sera plus le leader de la kabilie, le PPRD va se soumettre à la loi du poids politique et faire en sorte que le premier en termes de poids politique, ait le gros morceau dans le partage. Pour le PPRD, il n’y a pas du tout une question de gourmandise qu’on peut lui reprocher. Côté CACH, il y a des regroupements politiques de soutien à Félix Tshisekedi qui déclarent s’être battus pour son élection et exigent aussi leur part du gâteau dans les poste réservé à la plateforme initiée par le tandem Tshisekedi-Kamerhe.
Mais un troisième larron, un intrus, est en train de tenter, par l’impossible, de s’introduire dans la cour par une porte dérobée. C’est la Société civile. Elle a déjà commencé à crier sur tous les toits en déclarant urbi et orbi qu’elle a voix au chapitre et que le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilukamba doit absolument l’intégrer dans son gouvernement.
QUAND CERTAINS ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE SE TROMPENT DE CONTEXTE
C’est le sens de la démarche des membres de la Société civile qui tiennent à rencontrer le Premier ministre dans ces consultations. Ils ignorent que ce gouvernement, ce n’est pas un gouvernement d’Union nationale qui est issu d’un Accord politique comme celui de Samy Badibaga Ntita (Accord de l’UA) ou celui de Bruno Tshibala (Accord de la Saint-Sylvestre). Tandis que le gouvernement d’Ilunga Ilukamba est exclusivement constitué de forces politiques qui composent la majorité parlementaire de l’actuelle législature qui a formé la coalition FCC-CACH.
C’est la Constitution qui le dit. On ne voit pas par quelle magie la Société civile qui n’est membre ni du FCC ni du CACH va faire partie de ce gouvernement I ll ne sert donc à rien de déposer des CV au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilukamba qui n’a pas de miracle à faire à cet effet. Ce que les acteurs de la Société civile intéressés par ce gouvernement doivent faire, c’est plutôt d’aller convaincre les responsables du FCC ou du CACH à les intégrer dans leur propre quota. Démarche compliquée quand on sait que les listes sont déjà fin-prêtes chez les deux partenaires de la coalition gouvernementale.
Forum des As