L’ambassadeur André-Alain Atundu Liongo, du Front commun pour le Congo (FCC), a appelé le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son prédécesseur Joseph Kabila, autorités morales respectives du « Cap pour le Changement (CACH) » et du FCC, à sauver la coalition, « instrument démocratique pour la gouvernance du pays ».
André-Alain Atundu, qui l’a indiqué au cours d’un point de presse qu’il a tenu ce vendredi 14 août 2020, à Kinshasa, les a invités à veiller au fondement de la coalition à savoir, la confiance et la bonne foi.
« Les attaques contre le FCC ne sont pas constructives », a-t-il dit, avant d’appeler les partenaires à laisser la coalition FCC-CACH jouer son rôle dirigeant et régulateur de la vie politique.
Il a, à cet effet, exhorté les partenaires réfractaires à la coalition FCC-CACH à se reprendre pour l’intérêt de la jeune démocratie.
Le Président Tshisekedi et son prédécesseur, a-t-il affirmé, partagent la passion pour le Congo au regard de leur combat pour le peuple.
« Kabila n’avait pas tort de céder pacifiquement le pouvoir au vainqueur de l’élection présidentielle conformément à la Constitution et que ce geste doit être célébré et protégé comme une relique de la démocratie», a-t-il dit, invitant les extrémistes à capitaliser cette alliance.
Appel au respect du calendrier des élections de 2023
L’ambassadeur André -Alain Atundu, a aussi appelé au respect du calendrier des élections à venir.
Pour lui, la situation créée autour de la désignation du président de la CENI n’est pas une crise mais plutôt un problème conjoncturel, un obstacle passager. La société civile est suffisamment organisée pour résoudre ce problème.
La démarche envisagée par la coalition conjoncturelle dite « groupe de 13 personnalités », pour solliciter la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a-t-il souligné, vise à faire retarder la tenue des prochaines élections en RDC.
« Leur initiative a tout l’air d’un cadeau empoisonné, dont le but est de délégitimer les animateurs démocratiquement élus et les institutions légalement installées pour réaliser leur projet présenté « in illo tempére » d’un régime d’exception de 2 ans avec la participation de tous les acteurs politiques qui n’avaient pu recueillir les voix du peuple », a-t-il soutenu, ajoutant que sa plate-forme ne pourra cautionner une telle initiative en dehors des institutions.
Parlant de la controverse du contreseing du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, il a affirmé que c’est un problème politique qui nécessite une solution politique.
Nécessité d’un plan économique stratégique national
L’ambassadeur André-Alain Atundu a, au cours de ce même point de presse, exprimé la nécessité d’un plan économique stratégique national pour réduire l’impact de la pandémie sur la vie économique.
Selon lui, l’opération technique, consistant à retirer le franc congolais et injecter le dollar, adoptée par la BCC pour assainir le marché, est plus communicationnelle qu’économique et n’apporte aucune amélioration, ni aucun soulagement au panier de la ménagère.
« La BCC n’aurait-elle pas dû soutenir la FEC, les mamans maraîchères ou les petits marchands, plutôt que de s’investir dans une opération trompe-l’œil sans impacter la vie de nos populations ni la vie économique ou les activités économiques et productives ? », s’est-il interrogé ajoutant que le marché résiste à cette manipulation où certains cambistes continuent à échanger le dollar à 1.900 FC.
ACP