Après un remous observé sur la toile depuis le début du weekend dernier faisant état d’une volonté délibérée du ministre des finances Nicolas Kazadi de vouloir faire échapper le contrôle de la commission ad-hoc mise en place par le chef de l’État pour revisiter les contrats miniers signés par la RDC et certains opérateurs miniers étrangers, cette position lui a chauffé l’esprit car sa mauvaise intention était manifestement visible et interprétée.

Ce lundi 03 janvier 2021, un communiqué Officiel tombe avec un français perpendiculaire à celui figurant sur la correspondance envoyée au CEO de CMOC.

Dans le 3ème paragraphe, le ministre par le truchement cette fois-ci de son directeur de cabinet, utilise les termes suivant pour sauver sa peau :

» S’agissant des différends pouvant lier l’Etat congolais à certains investisseurs, le ministre des finances reste fermement attaché à sa politique et à celle du gouvernement visant le maintien d’un dialogue ouvert, franc, lucide, transparent et juste, qui a toujours caractérisé son approche avec tous les opérateurs du secteur privé et qui contribue à l’amélioration des performances économiques globales de la RDC, à la satisfaction générale de tous les esprits éclairés et avisés« .

Sans atermoiement, on peut voir que le financier congolais a fait volte-face. Il a évité de parler d’une institution internationale tierce pour assurer ce travail de renégociation des contrats miniers, mais il met cette fois ci dans la sphère de prise de décision le gouvernement, dont il estime être ouvert pour maintenir un dialogue franc et juste avec ces opérateurs. Ces phrases n’ont pas figuré dans sa supercherie contenue dans la correspondance envoyée à Sun RUIWEN CEO de CMOC.

Ce communiqué veut mettre fin au brouhaha ayant émaillé les réseaux sociaux, en disant que la position de la RDC est de favoriser l’amélioration continue du climat des affaires en garantissant la fiabilité des engagements pris par le pays dans le respect de droit et de bonnes pratiques.

En lisant correctement ce communiqué, il ne nie les faits mais il impute ces faits au président de la République cette fois ci. Certains observateurs et analystes avérés se posent la question de savoir si c’est la haute hiérarchie qui a instruit de marcher sur les intérêts de la République! D’aucuns s’interrogent si la haute hiérarchie s’exprime par le Ministre des Finances! Car, on le sait bien que le chef de l’État parle par le truchement de son directeur de cabinet.

Cette matière de TFM étant transversale car elle implique les Mines , les Finances et même l’Economie. Il revenait au premier ministre de parler au nom du gouvernement ou au directeur de cabinet Guylain Nyembo de s’exprimer au nom du président. En aucun cas, le Ministre des Finances.

Ceci accrédite davantage la thèse d’un groupe des conseillers et ministres décidés à réduire à néant le redressement de la RDC. Faire appel à un Cabinet international sur une matière qui relève de la décision nationale est une maffia et une honte pour la RDC.

Comment le Ministre des Finances qui n’est pas membre de la commission d’examen de ce dossier peut s’inviter comme un cheveu sur la soupe pour mettre le bâton dans les roux d’une commission mixte regorgeant même le DIRCAB du PRÉSIDENT, plus gradé que lui.

Le président doit réagir au risque d’être considéré comme l’Instigateur de cette basse besogne.

Rappelons que chef de l’État avait mis en place une commission pour renégocier les contrats miniers existant en RDC avec les opérateurs étrangers, selon Félix Tshisekedi ces contrats contiennent des clauses léonines d’où il faut les revisiter pour qu’il soit profitable à la RDC à travers une clause Gagnant-gagnant.

Israël MUTOMBO
Bosolo

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