Plusieurs jours après l’accrochage entre la Garde républicaine et Jean-Marc Kabund, la disgrâce de ce dernier s’est confirmée cette semaine à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Depuis que, le lundi dernier, l’ancien patron de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a annoncé qu’il créait son parti politique « Alliance pour le Changement », il enchaîne les revers. Après les leaders provinciaux du parti, le secrétaire général Augustin Kabuya a , à son tour , pris acte de sa communication contre le régime du président Tshisekedi et réclame le siège du parti à l’Assemblée nationale.
Selon une source interne à l’UDPS, la même sanction à Jean-Marc Kabund sera infligée à tous ses proches qui sont membres du cabinet du chef de l’État, les mandataires publics et membres du gouvernement propulsés par le nouvel opposant du pouvoir.
Parmi les noms , on cite notamment la ministre des Mines Antoinette Nsamba et son collègue de l’EPST Tony Mwaba Kazadi.
« Avec ce départ de Jean-Marc Kabund, c’est possible un réaménagement technique du gouvernement et du cabinet du chef de l’État » rapporte un haut cadre du parti présidentiel
Dans son point de presse de réplique le mercredi 20 juillet 2022 à Kinshasa, Augustin Kabuya a fait savoir que Jean-Marc Kabund a été à la base de la sélection des collaborateurs du chef de l’Etat ainsi que de certains membres du gouvernement de la République.
«Il a été le seul à sélectionné 90 % de collaborateurs du chef de l’Etat et la totalité des membres du parti au gouvernement. En les qualifiant des stagiaires, on peut dire qu’ils les avait sélectionnés pour nuire au mandat du Président de la République à la tête du pays. Il était lui-même alors d’une une incompétence indéniable. Il faut qu’il précise s’il ne s’adressait pas à lui-même» a t’il déclaré
Le lundi dernier, Jean-Marc Kabund a appelé à la venue d’un nouvel ordre politique qui sera incarné par son parti politique « Alliance pour le changement » dont l’autorisation n’a pas encore été livrée par le ministère de l’intérieur.
Dans son discours, Il a dénoncé l’incompétence du régime dont le projet RAM qu’il a qualifié d’escroquerie d’Etat, fustigé des « multiples et improductifs » des voyages diplomatiques de Félix Tshisekedi.
Selon lui, le président de la République prépare un glissement du calendrier électoral et une fraude massive aux prochaines élections.
Il a également dénoncé « un régime des jouisseurs « dont il faut barrer la route.
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