Les discussions entre les autorités congolaises et belges sont bloquées au sujet de la réouverture de la maison Schengen à Kinshasa. Selon le vice-premier ministre des affaires étrangères, She Okitundu, le refus de Bruxelles de lever les sanctions contre deux des représentants de la RDC engagés dans les pourparlers est à la base du blocage.
L’une des personnalités sanctionnée, et participant aux discussions est l’Administrateur général de l’Agence Nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutomb. Selon le chef de la diplomatie congolaise, une première réunion entre les deux parties a eu lieu il y a peu à Kinshasa.
Une deuxième réunion devrait avoir lieu à Bruxelles mais Kalev Motond ne peut pas s’y rendre étant sous le coup de sanctions de l’Union Européenne.
“Il est vrai qu’il faudra trouver une solution, même si certains pays européens ont déjà commencé à délivrer des visas séparément. Une réunion a déjà eu lieu à Kinshasa entre des experts belges et congolais et une autre rencontre, celle de la réciprocité, devait avoir lieu à Bruxelles. Mais deux des personnes qui auraient dû y représenter la RDC, dont le chef de l’Agence nationale de renseignements, sont sous le coup de sanctions décidées par l’Union européenne. Nous avons demandé à la Belgique de faire lever ces sanctions pour l’occasion mais cela nous a été refusé. On nous a proposé de tenir cette réunion dans un pays tiers, ce que nous ne voulons pas car il s’agit d’un sujet bilatéral”, a dit She Okitundu, au journal belge Le soir.
Sur décision de Kinshasa, la maison Schengen à fermé ses portes fin janvier dernier. Ceci, en signe de représailles à la réaffectation par le gouvernement belge de son aide humanitaire à la RDC aux organisations non gouvernementales.
La maison Schengen implique plusieurs pays européens et découle de la convention de juin 1990 pour supprimer le contrôle aux frontières et la libre circulation des personnes et des biens. A Kinshasa, la Belgique en est le point focal.
Stanys Bujakera Tshiamala