Depuis le mois d’août 2021, la présidence engage des dépenses sans disponibilité des crédits, indique un communiqué de l’ODEP publié lundi 25 octobre 2021.

Les conséquences sont terribles. Toutes les recettes additionnelles sont utilisées pour le fonctionnement, surtout des voyages du président. Fin septembre 2021, la présidence a dépensé 253,7 millions USD contre les crédits votés de 159,8 millions USD, soit un dépassement de de 93,9 millions USD (111%). Pire, la présidence fait le contraire. Au lieu de réduire son train de vie, il se tape un nombre pléthorique du personnel politique.

« De 445 agents en 2019, on a atteint aujourd’hui en 2021 1.018 agents. A cela, il faut ajouter une dizaine de services publics budgétivores créés pendant la même période et rattachés à la présidence. Des services qui se télescopent avec l’administration publique ou parfois avec le gouvernement. Tout est sabordé. Les investissements sont relégués au second plan. D’ailleurs, ils varient entre 3% à 5% dans les dépenses publiques ».

Aux yeux de l’ODEP, le « silence coupable » de l’IGF indigne surtout quant à la destination de « 206 millions USD encaissés dans le cadre du RAM entre janvier et juillet 2021 ».

A haute voix, l’organisation exhorte le président de la République de réduire le train de vie de la présidence de la République dont les crédits ont augmenté de 100 millions USD dans la loi des finances 2022 et de réhabiliter de manière urgente la Cour des Comptes. L’ODEP reste convaincue que le contrôle de l’IGF est un contrôle administratif. « Laissez travailler avec objectivité au lieu de les instrumentaliser à des fins politiciennes ».

Landry Amisi
Ouragan

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