C’est une fin partielle de polémique en RDC. La commission nationale de censure des musiques et des spectacles a levé ce mercredi soir 10 novembre sa décision interdisant la diffusion du clip « Nini To Sali Té » du groupe Musique populaire de la révolution (MPR). Mardi, la commission avait interdit la diffusion de ce clip ainsi que celui de « Lettre à Ya Tshitshi » du chanteur Bob Elvis, au motif qu’ils avaient été présentés au public sans son autorisation. Une décision qui a créé un tollé dans la classe politique. Cette censure a finalement été levée après un courrier de la ministre de la Justice, Rose Mutombo.
Dans son adresse au président de la commission de censure des musiques et des spectacles, la ministre de la Justice Rose Mutombo ne prends pas de gants.Elle juge cette mesure « illégale » et demande au président de l’organe de « fournir des explications » sur la procédure qui a conduit à la prise de cette décision, avant d’en ordonner sa levée.
Les chaînes de Télévision et les Stations Radio peuvent donc reprendre la diffusion du clip de la chanson « Nini To Sali Té » – Que n’avons-nous pas fait ?, en lingala- » du groupe MPR.
Nombreuses réactions
Le morceau de Bob Elvis « Lettre à Ya Tshitshi », du surnom de l’opposant historique défunt Étienne Tshisekedi, père du président Félix Tshisekedi n’est, quant à lui, pas concerné par cette levée de la censure.
Depuis mardi, la mesure a suscité beaucoup de réactions au sein de la classe politique et dans les chancelleries étrangères. Le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a appelé les autorités à « lever » la censure des chansons et à « soutenir la production des jeunes artistes ».
La délégation de l’Union européenne dans le pays a elle aussi déclaré « s’associer à l’indignation suscitée par les mesures prises (…) à l’égard de plusieurs artistes congolais ».
RFI