En RDC, le débat alimenté par la proposition de la loi dite « Tshiani », ne cesse de faire parler. Face à ceux qui s’y opposent, une bonne partie de la population y marque son adhésion.

Selon Noël Tshani Mwadimvita, sa proposition « ne parle pas de la Congolité, mais plutôt du verrouillage de l’accès à la Présidence de la RDC et aux fonctions de souveraineté nationale. Et aussi de l’irrévocabilité de la nationalité congolaise d’origine. »

Face à ses détracteurs, l’auteur de la loi persiste que sa proposition ne vise personne, si ce n’est que protégé les fonctions de souveraineté contre l’infiltration, pour ainsi sauvegarder l’intégrité territoriale.

En effet, MwadiamvitaTshani propose que pour être Président de la République, il faut être né d’un père et d’une mère congolaise, autant que pour les autres fonctions de souveraineté.

La RDC étant un pays démocratique, certains compatriotes ne veulent pas entendre parler du débat sur la proposition de loi Tshiani. Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a même annoncé qu’il quitterait l’Union Sacrée de la Nation, une fois que cette matière sera inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.

Visiblement, une certaine frange personnalise la loi Tshiani sur la personne Moïse Katumbi, comme s’il est l’unique personne née d’un parent étranger.

Par contre, le débat sur le verrouillage d’accès aux fonctions de souveraineté, devrait être scientifique, avec la contribution de toute la crème intellectuelle, afin d’aboutir à des solutions adéquates.

Pour un sujet aussi sensible, le débat devrait quitter la rue et les réseaux et se tenir à l’endroit propice, en l’occurrence le parlement. Curieusement, de nombreuses alertes notamment les attaques personnelles et menaces de mort sont rapportées contre les certains compatriotes qui se prononcent ouvertement en faveur de la loi Tshiani.

En somme, la loi Tshiani est-ce l’épée de Damoclès pour Moïse Katumbi ? Eh ben, à chacun d’y répondre. Seulement qu’un débat qui se veut scientifiquement prouvé ne devrait se réduire à un individu. Entre la patrie et les intérêts partisans, le choix est clair.

Kent ILUNGA
Bosolo

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