Le président Félix-Antoine Tshisekedi totalise ce 24 janvier quatre années à la tête de la République démocratique du Congo.
Dans son baromètre dénommé « Fatshimétrie», le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) dresse un bilan peu reluisant de la gestion de l’actuel chef de l’État sur le plan politique, sécuritaire, diplomatique, socio-culturel et environnemental.
« Au cours de l’an 4 de l’administration Tshisekedi, les promesses et engagements politiques pour l’amélioration de la qualité de vie des Congolais se sont poursuivis. Néanmoins, les agissements des dirigeants se sont rarement alignés dans le sens de ces engagements », déplore la LUCHA.
Sur le plan sécuritaire, le mouvement citoyen critique des « décisions politiques hasardeuses » qui ont « aggravé la situation et constituent des menaces sérieuses pour la stabilité et la paix de la République Démocratique du Congo à l’avenir. »
Sur le plan politique, la Lucha accuse Felix Tshisekedi de renforcer le contrôle sur les autres institutions de la République avec comme objectif principal la « prise en otage du processus électoral ». Le mouvement citoyen fait ainsi allusion à la Cour constitutionnelle et à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont la désignation des animateurs continue à être contestée par la classe politique et sociale. Ces deux institutions interviennent dans le résultat des élections.
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La Lucha déplore également les « violations des droits humains » qui, selon elle, sont en hausse. Mais aussi le renfoncement de la « restriction de l’espace civique », essentiellement dans les provinces sous état de siège.
« Comme les années précédentes, 2022 a aussi été une année durant laquelle les institutions et leurs animateurs ont maintenu un train de vie élevé, s’attribuant une bonne partie des revenus nationaux au détriment de la population congolaise. La corruption, le détournement et le trafic d’influence demeurent tolérés par la classe dirigeante », déplore le mouvement citoyen.
Ainsi, poursuit ce mouvement citoyen, le « Congo sans pauvreté promis aux Congolais par le président Félix Tshisekedi lors de son arrivée au pouvoir en 2019 se fait toujours attendre ».
La Lucha demande entre autres au président Tshisekedi la levée de l’état de siège, la réduction drastique du train de vie des institutions, la réforme de l’armée et de la police, la création d’un tribunal pénal international pour la RDC, de donner une réponse à la demande de la classe politique et sociale sur la transparence et crédibilité du processus électoral.
Socrate Nsimba
Infos.cd