L’Union européenne a décidé lundi de lever les sanctions imposées à deux responsables congolais – un ancien ministre et un haut fonctionnaire -, tout en les maintenant pour douze autres impliqués, selon elle, dans des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de source européenne.

Les ministres des Affaires étrangères des 28, réunis en conseil à Bruxelles, se sont également déclarés prêts à ce que l’UE s’engage « progressivement à soutenir le programme de réforme du gouvernement » du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui traduit les engagements du président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le Conseil a, dans ses conclusions, salué le premier transfert de pouvoir pacifique de l’histoire du pays – intervenu le 24 janvier dernier lorsque le président Tshisekedi a succédé à Joseph Kabila – « qui ouvre une fenêtre d’opportunité pour la stabilité et le développement inclusif en RDC et dans la région tout entière ».

« Tout en faisant état des défis importants auxquels le pays est encore confronté, les conclusions précisent que l’UE est prête à s’engager progressivement à soutenir le programme de réforme du gouvernement de la RDC, sur la base d’engagements réciproques. En adoptant ces conclusions, l’UE réitère son intention de demeurer un partenaire et un interlocuteur essentiel de la RDC », a précisé le Conseil dans un communiqué.

Les 28 ont également décidé de maintenir des mesures restrictives individuelles à l’encontre de douze personnes en RDC et de les lever pour deux autres personnes, sur la base d’une évaluation de la situation en RDC.

Les bénéficiaires de la levée des sanctions sont l’ex-ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, et le chef du département de la sécurité intérieure de l’agence nationale de renseignements (ANR), Roger Kibelisa, a-t-on précisé de source européenne.

Ces sanctions – gel des avoirs et interdiction de voyager dans l’UE – avaient été adoptées en réponse aux entraves au processus électoral et aux violations des droits de l’homme.

« Le Conseil réexaminera à nouveau les mesures restrictives au vu de l’évolution de la situation et se tient prêt à les adapter en conséquence », a-t-il précisé.​

La libre Afrique

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