En conférence de presse ce dimanche 21 octobre 2018, le Front Commun pour le Congo (FCC) a donné sa position au sujet de la polémique sur l’usage de la machine à voter.
« Le FCC note que la loi électorale oppose le vote électronique au vote à bulletin, à papier. La présence du bulletin papier dans la procédure de vote proposée et le recours au comptage manuel rassure pleinement le FCC quant à la légalité et à la transparence de ce mode de vote », a dit Néhémie Mwilanya, coordonnateur du comité stratégique du FCC.
Il a également dévoilé la position de cette plateforme sous la direction de Joseph Kabila concernant le débat sur les électeurs sans empreintes.
« La question des électeurs à empreintes illisibles ne saurait ébranler la crédibilité du fichier électoral dès lors que d’une part, l’empreinte digitale n’est qu’un mode parmi tant d’autres d’identification des électeurs (identité complète, photo,…), et que le palliatif à ce désagrément est supplée par l’affichage des listes des électeurs qui permet d’identifier ceux fictifs », a ajouté Néhémie Mwilanya.
En conséquence, « le FCC estime que les questions soulevées trouvent des réponses techniques crédibles et les acteurs de bonne foi devraient en prendre acte ».
Ainsi, le FCC a annoncé sa décision de poursuivre son soutien au processus électoral en cours, et sa décision « définitive et irrévocable » de participer aux scrutins prévus le dimanche 23 décembre 2018.
Par ailleurs, 11 candidats à la présidentielle du 23 décembre ont rejeté une nouvelle fois l’usage de la machine à voter, ce dispositif de vote par écran tactile qui va être utilisé pour la première fois dans le pays en décembre. Ils considèrent qu’il n’y a aucune raison valable d’utiliser la machine à voter pour ces élections. Parmi ces candidats, il y a notamment Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Théodore Ngoy, Marie-Josée Ifoku, Tryphon Kin-Kiey, Sylvain Masheke et Seth Kikuni. Pour eux, les raisons de ce rejet sont d’abord juridiques.
Stanis Bujakera Tshiamala