Après avoir incendié le bâtiment abritant la mairie de Beni, la population qui manifestait contre un nouveau massacre d’au moins 6 civils au quartier Masiani dans la nuit de dimanche 24 à ce lundi 25 novembre 2019 et « exigé » le départ de la Monusco de cette ville, a attaqué la base des Nations unies qui se trouve dans le même quartier où s’est déroulé le massacre.
Les forces de l’ordre n’ont pas réussi à contenir les contestataires qui manifestaient depuis quelques jours voulaient s’attaquer aux installations des Nations unies qui restent passives aux souffrances de la population. Malgré les tirs de balles par les FARDC pour tenter de les disperser, la population en colère a atteint sa cible et est parvenue à démolir le mur de l’enclos pour accéder à la base de la mission où les contingents Malawites n’ont pu les manifestants. Ces derniers ont pillé plusieurs biens de valeur qui ne sont pas encore inventoriés.
Jusqu’à cet instant, les autorités ne se sont pas encore prononcées sur ces violences mais des sources renseignent que les réunions de sécurité se tiennent en ville comme en province, voire à Kinshasa en vue d’apporter une solution urgente à cette « crise de confiance » de la population envers les institutions.
Le bilan des manifestations de ce lundi n’est pas encore connu, mais dans l’avant-midi, les sources sur place ont parlé de deux personnes mortes, touchées par balles et quelques autres blessés, sans compter les dégâts matériels.
Cette manifestation fait suite à celle des quatre derniers jours qui a vu succomber trois personnes dont un policier et un militant du mouvement lutte pour le changement (Lucha), ce week-end.
MCP