Au bord d’un même avion, à la même minute près, Muzito et Fayulu reviennent à Kinshasa, le 22 août prochain. La confirmation en a été donnée hier, par des voix autorisées de Lamuka. Ce jour-là, ce sera, comme il faudra s’y attendre, un samedi ensoleillé. Car, aux dernières nouvelles, ils prévoient un meeting populaire à l’issue d’une marche spontanée qui partirait dès leur sortie du parvis de l’aéroport international de N’djili jusqu’au siège de l’Ecidé, situé le long de l’avenue de l’enseignement, à proximité du Boulevard Triomphal. Une passation de fanion à la tête de Lamuka est aussi annoncée à l’agenda de ce retour fracassant, après tous les ravages dus à la Covid-19.
Dans le respect des gestes barrières, ils vont s’adresser à la population congolaise, pour livrer le fruit de leurs nouvelles cogitations sur l’avenir du pays. Vont-ils, à cette occasion, ressusciter la catéchèse sur la vérité des urnes ou alors comme toutes les autres forces politiques et sociales restées au pays, ils renforceront le camp de l’apologie du dialogue ? Vont-ils déterrer la hache de guerre pour continuer à ensorceler et jeter l’anathème au dernier des Chefs de l’Etat congolais, au vainqueur de la présidentielle du 30décembre 2018 ? Pas si sûr, en tout cas. Car, après tout, le temps est passé. Les discours aussi ne peuvent qu’évoluer et changer, pour ne pas être anachroniques. Aux vieux singes, dit-on, nul n’a le culot, ni le toupet de leur apprendre à grimacer. Fayulu et Muzito, à moins d’une obstination de mauvais goût, n’y feront point exception.
Consensus recherché
Déjà, depuis février 2020, Fayulu était le premier à crier sur le toit de la maison pour appeler à la paix. Il avait brandi, pour ce faire, une proposition de sortie de crise assortie d’une kyrielle de recommandations. Concrètement, il y évoquait la nécessité de rechercher un consensus et mettait le cap sur l’organisation des élections anticipées.
Il préconisait, en outre, des réformes institutionnelles profondes au niveau de la Centrale électorale, de la Cour Constitutionnelle, de l’armée, de la politique et des services de sécurité. D’ailleurs, il prévoyait la mise sur pied d’un Haut Conseil des Réformes Institutionnelles qui serait confié à Lamuka.
La Prosperite