Communément appelé Kuluna, des jeunes bandits à main armée continuent de troubler la quiétude des habitants de la commune périphérique de la N’Sele.
Les habitants de cette banlieue de Kinshasa, qui vivent dans une insécurité totale, témoignent : « Nous ne sommes pas protégés, nos enfants, nos biens, nos maisons. Nous sommes quotidiennement exposés à un danger permanent. Déjà, vers 2 h ou 3 heures du matin, ils occupent des avenues du quartier. En ces moments-là, personne ne peut bouger, ni homme ni femme, encore moins un enfant frissonnant sur nos lits craignant la mort. Nous souffrons énormément. Il suffit d’acheter un bien pour s’attirer la colère de ces brigands. Dans leur passage, ils emportent tous les objets de valeur. Armés jusqu’aux dents, ils viennent très souvent nous menacer la nuit. De leur côté, des vendeurs des maisons commerciales, les boutiques sont parfois obligées de leur graisse la patte pour se sauver la peau. Sinon, ils cassent nos fenêtres et portes pour entrer et violer nos filles et femmes ».
Ce que ces habitants déplorent, « c’est le fait que la police ne prend pas en main sa responsabilité. Elle est incapable de nous sécuriser contre ces Kuluna ».
Dans le souci de renforcer la sécurité, « nous avons mis en place un système de veillée, c’est-à-dire nos jeunes gens montent la garde toute la nuit devant les boutiques, maisons commerciales et passent la nuit à la belle étoile ».
Pas plus tard que le samedi 30 mars 2018, un père avec son enfant ont été victimes de balles dans le quartier Mpasa II, situé à l’arrêt Efobank, alors qu’ils tentaient se défendre face à ces bandits qui les ont considérés comme des témoins gênants d’une scène de vol des câbles électriques de la Snel.
« Nous lançons un appel solennel au gouvernement à nous venir en aide en renforçant la sécurité dans cette commune et précisément dans le quartier Mpasa II », a déclaré cet habitant qui a requis l’anonymat.
En Plus de l’insécurité, les habitants de Mpasa II font face à la pénurie d’eau potable et au manque du courant électrique.
Maria Pembe (Stagiaire/Ifasic)
Le Potentiel