Depuis ce mercredi 03 mars 2021, l’évêque Pascal Mukuna ne veut pas entendre de son oreille la question de l’organisation des scrutins en 2023.
Sa réaction intervient suite aux premières tensions entre la présidence de Felix Tshisekedi et la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) au sujet de la nécessité d’organiser les élections dans le délai constitutionnel .
Le ton du responsable de l’église ACK est ferme face aux prélats, souvent critiques acerbes de différents régimes qui se sont succédés en République Démocratique du Congo.
Pascal Mukuna étaye son argument du fait que le pays fait face à des irrégularités incroyables entre autres celles du recensement qui doit déterminer la démographie de la population.
« Quel pays au monde utilise la carte d’électeur en lieu et place de la carte d’identité. De surcroît, quelqu’un peut en avoir deux ou cinq, tous les pays frontaliers la possèdent aussi et traversent pour voter ici chez-nous et repartent.Il y a eu découpage territorial et comment voulez-vous aller aux élections sans dénombrer la province du Kongo-central ? Qui a dit que la RDC compte 80 millions d’habitants? C’est faux » déclare t-il devant ses fidèles de l’église.
L’ancien pensionnaire de CPRK minime quasiment le délai imparti pour la tenue de prochaines élections en RDC.
« Nous n’irons pas aux élections sans recensement, même si ça nous prend 15 ans , ça fait quoi ? » insiste Pascal Mukuna
Le président du mouvement de Réveil Patriotique (RP) s’inscrit dans la logique des certains acteurs ou formations politiques qui sont partants pour les réformes électorales comme préalables dans la tenue des élections de 2023.
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