Les élections législatives nationales et provinciales se sont tenues hier dimanche le 31 mars 2019 à Yumbi (Mai-Ndombe), à Butembo, Beni Ville et Beni territoire (Nord-Kivu) dans le calme. Et le président de la CENI, Corneille Nangaa qui intervenait hier au journal télévisé de la Radio télévision nationale congolaise, précise que les résultats provisoires pourraient être publiés aujourd’hui ou demain.

« Tous les 2.229 bureaux de vote ont ouverts et seulement 1% des problèmes constatés et résolus grâce au professionnalisme des agents de la CENI », précise-t-il, avant de dire qu’en principe, le jour des élections est un jour de fête.

Il a quand même noté une faible participation au départ, parce que les gens hésitaient et c’est par la suite que l’engouement s’est fait voir. Et d’ajouter que tous les dispositifs sécuritaires et sanitaires ont été pris et respectés, même s’il y a eu une tentative de perturbation qui a été contenue. Nangaa dit avoir développé une pédagogie pour préserver l’intégrité du vote. Et c’est dans ce contexte que les problèmes de bourrage, de plantage des machines, etc. ont été résolus.

Les élections relèvent de la souveraineté nationale

Revenant sur tout le processus électoral, le président de la Centrale électorale estime qu’il y a eu plus de peur que de mal. « Nous avons passé près d’une année à nous quereller sur l’utilisation ou pas de la machine à voter… Mais avec le professionnalisme des agents de la CENI, la prise en charge de quelques problèmes constatés a été immédiate », rassure-t-il. Et de renchérir que nous avons conduit ce processus dans un environnement difficile fait de méfiance, mais grâce au Gouvernement et à la détermination de tout un peuple, les élections ont eu lieu.

A l’occasion, il a aussi insisté sur le fait que les élections relèvent de la souveraineté nationale et cette souveraineté n’est pas un cadeau, mais il faut l’arracher. Voilà pourquoi, à ce jour, on a un nouveau président de la République, il y a eu des élections sans coup de balle, on a eu une première alternance politique depuis 1960, l’Assemblée nationale est installée, de même que les Assemblées provinciales, …ce qui va boucler la première étape.

A ce jour, avoue-t-il, son institution se prépare pour l’élection des gouverneurs le 10 avril prochain, sans oublier l’installation des Assemblées provinciales du Nord-Kivu et de Mai-Ndombe. « Nous allons présenter le rapport général de la CENI qui part de 2012 à 2019 », dit-il, tout en expliquant que ce rapport, ce sont les évaluations et les propositions de réforme, en tirant les leçons du processus électoral en cours. Et ce, surtout que de nos jours, on parle de la corruption, du coût exagéré des opérations électorales, du mode de vote, etc.

Le président de la CENI a aussi informé l’opinion que d’ici le mois de juillet, son bureau sera fin mandat, ce qui permettra de trouver d’autres animateurs qui vont conduire la CENI jusqu’aux élections locales. A la question de savoir ce qu’il donnerait comme réponse, s’il lui était demandé de présider la CENI jusqu’en 2023 ? Nangaa répond que nous sommes au service de la République, mais la République, on ne la sert pas seulement en étant à la CENI. « Nous avons joué notre rôle. Certes il y avait beaucoup de ratés, mais il y a eu aussi beaucoup de réussite », dit-il.

Jean-Marie Nkambua
L’Avenir / MCP

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