Ça traîne. Le procès 100 jours en appel n’a toujours pas démarré. Alors que les appels ont été faits depuis les 22 et 24 juin 2020. Qu’est-ce qui bloque ? L’un des avocats du prévenu Vital Kamerhe, en l’occurrence, Me Jean-Marie Kabengela se posait la même question dans une station radio de la place.

«Ces appels ont été faits dans le délai. Et nous attendons que l’administration du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe puisse faire monter le dossier à la Cour d’Appel qui doit en connaître. Ça tarde quand même. On ne nous explique pas comment ça peut prendre beaucoup de temps pour que le dossier soit transféré à la Cour compétente», a-t-il lâché.

Les avocats du Directeur de Cabinet du Président de la République, Kamerhe, conteste le jugement rendu au niveau du TGI Kinshasa/Gombe et soutient que tout doit être à refaire à la Cour d’Appel. Selon Me Kabengela, le dossier doit être revu in globo. Car, poursuit-il, il y a eu beaucoup de violations de règles de procédure et du fond durant le procès 100 jours. Il rappelle aussi que le premier juge n’avait pas bien dit le droit.

A titre de rappel, le verdict dans cette affaire de détournement de fonds alloués à l’érection des maisons préfabriquées dans le cadre du programme intérimaire de 100 jours du Président de la République est tombé le 20 juin dernier. La facture était très salée : 57.600.000 USD. Les prévenus Kamerhe et Jammal ont écopé chacun de 20 ans des travaux forcés, de lourdes amendes et autres peines accessoires. Quant à Jeannot Muhima, le chef du service import-export à la Présidence de la République, il a été condamné à 2 ans des travaux forcés après que le tribunal ait ordonné son arrestation immédiate.

Dans cette sentence, il a aussi été décidé la confiscation des fonds contenus dans les comptes de quelques proches de Vital Kamerhe dont son épouse Amida Chatur Kamerhe, sa belle-fille Soraya Mpiana et son cousin Daniel Shangalume alias «Massaro» ainsi que des propriétés immobilières acquises avec les fonds détournés.

Avant le prononcé de la sentence, Vital Kamerhe avait prévenu que la messe était dite. Et pour lui, il s’agit d’un procès politique contre le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, avec qui il est en alliance dans la plateforme Cap pour le Changement. Maintenant, le dossier est sur le point d’atterrir à la Cour d’Appel, celui qu’on surnomme le «Pacificateur» aura-t-il gain de cause ? Wait and see.

La Prosperite

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