»Il faut qu’on se réconcilie autour des réformes consensuelles, tout en se mettant autour d’une table pour qu’on discute ensemble desdites réformes afin d’aller aux élections dans la cohésion. Cette étape permettra de baisser la tension au sein du peuple », suggère, sur TOP CONGO FM, Adolphe Muzito, coordonnateur de la coalition Lamuka.
Pour soutenir cette proposition, l’ancien Premier ministre note que »l’absence de l’unité fait en sorte qu’on soit fragilisé à l’Est du pays par les pays voisins qui viennent piller nos richesses. Nous devons aussi procéder à la réconciliation entre communautés. Nous devons nous faire pardonner, nous classe politique, dirigeants politiques ».
Le leader de cette plateforme de l’opposition estime que »c’est parce que nous n’avons pas augmenté le gâteau, créé des emplois, développé l’ensemble du territoire que les Kasaïens se déplacent pour aller chercher du travail ailleurs et quand ils vont là bas c’est pour se disputer les miettes qui tombent de la table de l’exploitant minier alors que ce sont leurs propres richesses. Si nous les avions bien exploitées, le pays serait développé ».
Travailler pour la réconciliation
Après la passation de flambeau avec le coordonnateur sortant de Lamuka de Martin Fayulu, devenant ainsi le coordonnateur de cette famille politique pour les trois prochains mois, il explique que »durant mon mandat, je vais travailler pour que nous nous réconcilions en créant des conditions d’apaisement par de bonnes réformes, le peuple va se calmer, obtenir des investissements qui viendraient de l’extérieur pour que le pays se développe et que les jeunes trouvent du travail ».
Alors qu’il tient sans tergiverser à la tenue des élections en 2023, il reconnaît quand même que »si nous nous retrouvons pour nous mettre d’accord et que nous constatons une contrainte que nous pouvons assumer ensemble en ce moment-là, il n’y aura pas de problème, mais tant qu’ils sont seuls au pouvoir, ils politisent la CENI, toutes les difficultés qu’ils vont rencontrer, nous n’allons pas les assumer avec eux. C’est pourquoi nous prônons la réconciliation, ce n’est pas pour partager le gâteau ».
Pour lui, l’initiative de cette démarche de réconciliation doit émaner de »ceux qui ont le pouvoir actuellement ou les médiateurs de bonne foi. Tshisekedi peut prendre l’initiative, mais pas pour qu’il arbitre les choses, mais pour faciliter qu’il y ait un arbitre ».
Dieumerci Lusakumunu
Adolphe Muzito