A son retour jeudi 27 décembre à Bukavu (Sud-Kivu), le récent Prix Nobel de la Paix, le Dr Denis Mukwege, a dénoncé les reports « intempestifs » des élections attendues au pays depuis deux ans.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a décidé une nouvelle fois de reporter les élections en mars 2019 à Beni, Butembo (Nord-Kivu) et Yumbi (Maï-Ndombe).

« Dans le contexte politique actuel malheureusement, l’urgence est de sauver le processus électoral qui est dans l’impasse. La CENI et les autres institutions de notre pays doivent assumer leur responsabilité. Il y a deux ans, j’avais déjà interpellé nos autorités politiques sur le risque du chaos que court notre pays avec des violations sans cesse de la constitution dans le but de se maintenir au pouvoir. Les reports intempestifs des élections ne favorisent pas le climat de paix », a déclaré Denis Mukwege devant des milliers de personnes rassemblées au collège Alfajiri de Bukavu pour l’accueillir.

Il a déploré le non respect de la constitution et les lois du pays par les dirigeants du pays. Ce qui, selon lui, alimente les divergences persistantes entre les Congolais.

« Nous ne sommes pas des ennemis, nos vues allaient s’harmoniser, nos vues allaient même s’accorder s’ils changent, s’ils dirigent ce pays au moins dans le respect de nos lois et de notre constitution. Dans ce cas, ils pourraient compter non pas seulement sur moi mais aussi sur vous », a-t-il dit.

Plusieurs milliers de personnes ont accueilli à l’aéroport de Kavumu le médecin gynécologue qui revient d’Oslo (Norvège) où il a reçu, le 10 décembre dernier, le Prix Nobel de la Paix.

Chevalier de la Légion d’honneur (France), Prix des droits de l’homme des Nations Unies (2008), Prix Olof Palme (2008), Right Livelihood Award (2013), Prix Sakharov (2014), Denis Mukwege (63 ans) est également, depuis décembre 2017, docteur Honoris Causa de l’Université d’Angers (France).

Justin Mwamba (actualite.cd)

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