Les élections présidentielle, législatives et provinciales en République démocratique du Congo sont toujours annoncées pour le 23 décembre prochain.

Avec qui sur la grille de départ ? Pas de réponse définitive, pour l’instant, à cette question.

Pour la présidentielle, il est de plus en plus évident que Jean-Pierre Bemba devrait rester dans les stands. Privé de compétition. L’annonce offcielle des candidatures invalidées par la Cours constitutionnelle est prévue pour le 18 septembre (au lendemain de l’annonce de la peine par la CPI dans le dossier pour subornation de témoins). Mais le procureur général de la République, a demandé à la cour constitutionnelle de confirmer le verdict de la Ceni le 18 décembre après une joute juridique, ce vendredi 31 août, entre le avocats de Bemba et les experts de la Ceni.

Sauf retournement de situation, Jean-Pierre Bemba, condamné pour subornation de témoins par la CPI, malgré son acquittement pour les dossiers de crime de guerre et crime contre l’Humanité, ne doit pas nourrir de grands espoirs de se retrouver sur la ligne de départ;

Tshisekedi inquiété

Après Moïse Katumbi, empêché de rentrer au pays, après Jean-Pierre Bemba, sur la voie d’une invalidation, c’est au tour de Félix Tshisekedi d’être dans le viseur du pouvoir.

RDC : Vers une élection présidentielle sans réel candidat de l’opposition

En cause, son diplôme qui susciterait certaines interrogations quant à son signataire.

Félix Tshisekedi nous a fait savoir qu’il ne voulait pas réagir pour l’instant à ce début de polémique apparu dans certains médias proches du pouvoir. Une manière pour le pouvoir, selon certains, de tester la stratégie. « Un ballon d’essai » en quelque sorte avant de passer à l’offensive.

La semaine dernière, quelques heures avant l’annonce des six candidatures invalidées par la Ceni, plusieurs partis de l’oppositions avaient mis en garde sur l’élaboration d’une stratégie par le pouvoir kabiliste pour « éliminer Bemba et Tshisekedi » de la course à la présidence.

Quid de Zoe et Jaynet Kabila ?

La jumelle du président hors mandat et son frère cadet, tous les deux candidats aux législatives, n’ont rencontré aucun souci pour valider leurs candidatures. Pourtant, personne n’a oublié les déclarations de leur mère, qui avait éxpliqué dans divers entretiens que ses enfants avaient dû vivre avec des noms d’emprunt lorsqu’ils vivaient en Tanzanie. Une explication on ne peut plus convaincante. Jaynet et Zoe Kabila portaient alors les noms de Jaynet Ursula Kyungu et Zoe Francis Mtwale. Des noms que l’on retrouvera quelques années plus tard au bas de l’acte constitutif de la société Sycamore Investments, fondée le 18 juillet 2001. Un acte archivé au Groupe d’Etudes sur le Congo. les dates de naissance reprises sur le document correspondent aux dates de naissance du frère cadet et de la soeur jumelle. Sur ce document officiel, les associés sont identifiés comme Tanzaniens.

RDC: bloomberg épingle Zoé Kabila, le frère cadet

Or, depuis ce temps, ils n’ont jamais entrepris la moindre démarche pour recouvrer la nationalité congolaise d’origine ni introduit une demande de naturalisation.

Le procureur général de la République sera-t-il aussi déterminé dans ce dossier qu’il ne semble l’être dans celui de Jean-Pierre Bemba ? Encore faudra-t-il, comme ces candidatures ont été validées, qu’un candidat indépendant ou un parti justifie de l’intérêt requis pour introduire une requête d’annulation devant la cour constitutionnelle vis-à-vis des décisions de la CENI sur ces deux candidatures? Et ça, dans le climat actuel en RDC, ce n’est pas gagné d’avance !

La libre Afrique

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici