Alors qu’il a entretenu un flou artistique entre la volonté de s’allier aux États-Unis ou de privilégier une coalition avec l’ancien président Joseph Kabila, Félix Tshisekedi semble avoir pris sa décision. Les derniers événements en date penchent la balance plutôt du côté du pays de l’Oncle Sam.
Samedi 29 février 2020 à Kinshasa, deux camps attendent impatiemment une rencontre prévue entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. La tension est à son comble. Les rumeurs fusent autour du décès mystérieux du général Delphin Kahimbi, chef d’Etat-major adjoint. Pour les proches de Joseph Kabila, cette rencontre doit avoir lieu, afin de « mettre les points sur les i », renseigne une source. Si des sources Kabilistes annoncent la rencontre pour Kingakati, à la Présidence congolaise, on affirme alors que la rencontre « aura lieu à N’Sele », dans une résidence présidentielle.
Situation tendue entre Kabila et Tshisekedi
Cependant, vers la fin de la journée, Félix Tshisekedi, qui avait pourtant repoussé son départ pour les États-Unis, s’envole. « Il a décliné la rencontre à la dernière minute », renseigne un proche du Président congolais. « Non, c’est plutôt le Chef [Kabila] qui a annulé à la dernière minute », rétorque un député du FCC, très proche de l’ancien président congolais.
La situation n’est pas donc au beau fixe entre les deux alliés. D’autant plus que le déplacement du président pour les États-Unis, où il prend part à la conférence du puissant lobby pro-israélien Aipac, le plonge, du point de vue de certains à Kinshasa, dans les bras de l’Amérique. Et les activités intempestives des officiels américains, d’abord l’Ambassadeur des États-Unis à Kinshasa, Mike Hammer, puis l’Envoyé spécial américain dans la Région des Grands Lacs, Peter Pham, en témoignent.
Cette étape consacre donc la situation tendue entre les deux alliés au pouvoir en RDC. Au mois de février, Félix Tshisekedi, qui a choisit de faire des États-Unis un allié vital pour son mandat, a vu l’Administration Trump lui envoyer un message sans équivoque. D’abord Mike Pompeo, Secrétaire d’État américain, a annulé un déplacement vers Kinshasa. Ensuite, ce sont les deux officiels les plus en vue dans la capitale congolaise, Hammer et Pham, qui n’ont pas hésité à déclarer publiquement la volonté américaine de voir le président congolais sanctionner des dignitaires de l’ancien régime.
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Jusqu’où Tshisekedi va-t-il aller?
Félix Tshisekedi a répondu au quart de tour.
À Kinshasa, outre Albert Yuma, dirigeant de la Gécamines et très proche de Kabila, plusieurs officiels, proches de l’ancien président jusque-là intouchables, sont inquiétés. Kalev Mutond, l’ancien maître espion, est interdit de voyager. Ramazani Shadary aussi. Delphin Kahimbi, chef des Renseignements militaires, incarne alors l’apogée de cette offensive du président congolais.
Mais à Kinshasa, une question reste posée : jusqu’où Tshisekedi va-t-il aller ? À voir comment le Chef de l’État congolais drague Israël, et donc par la même occasion l’Administration Trump, il est clair que Félix Tshisekedi cherche à assurer ses arrières, alors que le bras de fer se profile à l’horizon. Si la « rencontre » a pour l’instant été annulée, il est clair qu’à son retour au pays, il sera appelé à éclaircir sa position vis-à-vis des Kabilistes.
Mais, le président congolais peut toutefois compter sur d’autres forces qui s’offusquent également de cette union. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENC0) a publié, lundi 02 mars 2020, une déclaration qualifiant cette alliance entre Kabila et Tshisekedi de « contre-nature ». Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, ou encore Moïse Katumbi qui en était exclu, ont également plusieurs fois fustigé cette coalition. Félix Tshisekedi peut, dans une moindre mesure, compter sur eux en cas d’affrontement direct.
L’armée et le silence de Kabila
Cependant, la mort mystérieuse du Général Delphin Kahimbi ouvre une brèche vers l’inconnu au sein de l’armée, sachant qu’elle pèse beaucoup sur la situation politique du pays. Le Haut Commandement des FARDC s’est affiché, le week-end, dans une vidéo exclusive, présentant ses condoléances au Général Kahimbi, jadis suspendu par Félix Tshisekedi. En filigrane, elle reste solidaire, ayant en son sein, plusieurs généraux ciblés par les États-Unis. Difficile, en effet, de voir des dirigeants de l’armée se ranger du côté de Tshisekedi dans un conflit ouvert.
Joseph Kabila reste, en outre, étrangement silencieux, malgré les événements. L’ancien président a souvent montré sa volonté de maintenir la coalition avec Tshisekedi. Cependant, alors que ses proches sont touchés, le silence de l’ancien Chef de l’État est de plus en plus interprété dans son propre camp comme de l’impuissance. Néanmoins, en cas de conflit ouvert, Kabila continue de jouir du soutien inconditionnel de ses hommes, tant sur le plan politique que militaire. Alors que l’activisme américain n’est pas, non plus, salué par tous. Les prochains jours seront tendus en RDC.
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Politico
Tout intellectuel donnerait raison Felix Tshisekedi. Le comportment de FATSHI se definirait comme une revolution dans une autre revolution. Si Joesph Kabila a rendu la presidence A FATSHI avec l’intention de le manipuler pour regagner la preisidence plus plus tart a croire le discours de Joesph Kabila en Namibie. FATSHI n’aimerait pas l’entendre de cette oreille. Sa grande preocupation consisterait a le neutraliser pour l’empecher de revenir en toute force sur l’echiquier politqiue. Pour y parvenir, l’alliance avec les USA et l’ Union Eurpeenne constitue une voie obligee pour affaiblir Kabila et les siens.