Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, prochain président en exercice de l’Union africaine (UA), a cité vendredi parmi ses priorités les relations avec l’Union européenne et la zone de libre-échange africaine. « Je souhaite que soit finalisé au cours de mon mandat à la tête de l’Union africaine l’accord entre cette dernière et l’Union européenne, et que progresse le processus d’intégration régionale africaine dans le cadre de la Zlec (Zone de libre échange continentale africaine) », a-t-il déclaré lors de ses voeux au corps diplomatique.
Le président congolais entamera son mandat à la tête de l’UA en février. Un sommet UE-UA est prévu en 2021, au cours duquel les deux organisations doivent définir leurs axes de coopération future et renouveler le partenariat Afrique-UE adopté en 2007.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyden, a estimé l’an dernier que l’Europe et l’Afrique étaient des « partenaires naturels », en parlant d’une nouvelle « stratégie africaine » pour l’UE et, le 30 juin, le Conseil européen a réaffirmé « l’importance capitale d’un partenariat UE-Afrique renforcé ».
Vendredi, les députés congolais ont par ailleurs adopté le projet de loi sur l’adhésion de la RDC à la zone économique de libre-échange en Afrique.
Plusieurs députés se sont prononcés contre, estimant que la RDC n’était pas encore prête a ratifier cet accord.
Plusieurs ont exprimé leur crainte de se voir envahi par les pays voisins, surtout dans la partie orientale du pays, avec la concurrence du Rwanda et de l’Ouganda.
La RDC a plutôt « besoin de 90.000 kilomètres de routes de desserte agricole », a affirmé la députée Christelle Vuanga.
Le texte a été adopté par 330 voix. Huit députés ont voté contre et deux se sont abstenus, en l’absence des députés membres du Front commun pour le Congo (FCC, regroupant les partisans de l’ex-président Joseph Kabila), opposés au projet de loi.
La libre Afrique