Le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme demande aux autorités congolaises de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer le retour de Moïse Katumbi en RDC. C’est en réponse à la « sollicitude » de Me Eric Dupond-Moretti, avocat de Katumbi que la haute instance aux droits de l’homme a formulé cette demande.

Dans sa correspondance adressée le 29 août 2018 à la défense de Moïse Katumbi, le Haut commissariat appelle aussi Kinshasa à protéger l’ancien gouverneur du Katanga contre toute forme d’arrestation.

« Conformément à la règle 92 de son règlement intérieur, il a été réitéré à l’Etat partie sa sollicitude du 13 juin 2018 de prendre toutes les mesures nécessaires de manière à prévenir tout risque de préjudice irréparable en lien avec l’exercice par l’auteur des droits garantis par le pacte. L’Etat partie est notamment tenu de prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer que l’auteur puisse rentrer en République démocratique du Congo. A cette fin, l’Etat partie est également tenu de prendre pour garantir à l’auteur son droit à la liberté et à la sécurité en le protégeant contre toute forme d’arrestation ou de détention arbitraire pendant toute la durée de l’examen de sa communication par le comité », dit le Conseil de l’ONU aux droits de l’homme.

En avril, Me Eric Dupond-Moretti avait annoncé son intention de resaisir l’instance de l’ONU pour obtenir le retour de Katumbi au pays.

« Nous allons resaisir le Comité des droits de l’homme des Nations unies mais aussi la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples », avait-t-il confié lors d’une conférence de presse à Paris, selon Jeune Afrique.

Katumbi, candidat à la présidentielle n’a pas pu rentrer au pays pour déposer son dossier à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) après notamment sa demande de survol et d’atterrissage adressée à l’Autorité de l’aviation civile congolaise.

Patrick Maki

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