Plus de 2.000 personnes victimes de démolition des maisons et spoliations de terres à Mbobero dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu exigent la reconstitution des limites par une équipe des géomètres indépendants.
Elles ont formulé cette résolution samedi 29 février dernier, à l’issue d’un dialogue social organisé par la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI).
Selon Jean-Chrysostome Kijana, président national de cette structure, plus de 350 maisons ont été détruites depuis janvier 2016 dans un conflit foncier qui oppose l’ancien président Joseph Kabila à la population de Mbobero, Mbiza et Murhundu.
« Eu égard aux multiples atrocités et abus commis par les militaires commis à la garde de cette concession querellée, les victimes exigent la démilitarisation de Mbobero dans un délai de 7 jours. Elles rejettent aussi les accords dits de Kaningu, n’impliquant pas les vraies victimes. Ces dernières s’engagent à œuvrer pour la cohésion sociale et la paix », a-t-il déclaré.
Il indique, en outre, que les victimes menacent d’initier une plainte à charge du président honoraire Joseph Kabila « si leurs recommandations ne sont pas respectées ».
Jean-Chrysostome Kijana précise également que plus de 2.000 personnes vivent actuellement dans « la précarité extrême » au sein des familles d’accueil.
Le député national Alfred Maisha qui a pris part à ce dialogue social promet de porter à tous les niveaux la voix de ces victimes.
Déogratias Cubaka, à Bukavu
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