Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a demandé à la Cour Constitutionnelle de faire montre d’indépendance dans le traitement des recours introduits par les candidats recalés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
« L’examen de la requête du MLC à la Cour Constitutionnelle a permis à l’opinion tant nationale qu’internationale de découvrir le complot de la majorité présidentielle qui instrumentalise la CENI. Cette dernière a reconnu avoir examiné les dossiers de candidatures non pas sur base de la loi électorale mais des injonctions du pouvoir en place sous forme de lettres du ministère de la justice. Ce qui a permis de déclarer irrecevable la candidature du sénateur Jean-Pierre Bemba », a dit le MLC dans un communiqué publié ce samedi 1er septembre 2018 au sortir d’une réunion de son bureau politique dirigée par Eve Bazaiba, la Secrétaire Générale du parti.
Le MLC invite la Cour Constitutionnelle à faire preuve d’indépendance et de professionnalisme pour dire le droit et rien que le droit, en dépit des pressions politiques évidentes.
« Le MLC appelle la Cour Constitutionnelle à protéger le fondement de notre système pénal qui fonctionne sur base de la légalité et de stricte interprétation en évitant des analogies, des confusions malveillantes et des raccordements frauduleux entre infractions. En tout état de cause, le MLC met la Haute Cour devant sa responsabilité historique de gardienne des valeurs démocratiques et d’un Etat de droit », ajoute le parti de Jean-Pierre Bemba.
La Cour a pris toutes cette affaire et les cinq autres en délibéré et va rendre ses arrêts dans le délai de la loi, soit dans les 8 jours.
La veille, la Majorité présidentielle avait rejeté la position de certains acteurs politiques, voire de la société civile, qui accusent le pouvoir d’avoir donné des « injonctions » à la CENI pour rejeter les dossiers de certains candidats parmi lesquels des poids lourds de l’opposition.
Le jeudi dernier, l’Union européenne par le biais d’un communiqué avait estimé que les arrêts de la Cour par rapport aux recours introduits par les six candidats seront cruciaux afin de renforcer la confiance dans le processus électoral.
« La Cour ainsi que la CENI doivent agir en toute transparence et impartialité conformément à la législation congolaise », avait déclaré Maja Kocijancic, porte-parole des Affaires étrangères et de la politique de sécurité.
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