La situation sécuritaire est très préoccupante dans la province du Kasaï Central après le phénomène Kamuina Nsapu. L’archevêque de Kananga tire la sonnette d’alarme. Tout le mois d’août et au cours de ce mois de septembre, une peur bleue règne sur la ville de Kananga, s’alarme Mgr Marcel Madila, l’archevêque de Kananga.
L’alerte est donnée par l’archevêque de Kananga. Mgr Marcel Madila écrit à Denis Kambayi, le gouverneur du Kasaï Central, pour dénoncer la situation d’insécurité qui règne au chef-lieu de la province. Dans sa correspondance, le prélat parle des hommes armés, non autrement identifiés, qui opèrent la nuit.
Ces hommes, selon Mgr Marcel Madila, visitent des familles, voire des couvents des religieuses, emportant biens et argent. Dans sa lettre au gouverneur, il relève un acharnement particulier contre les religieuses. Pour ce seul mois de septembre, quatre agressions contre des couvents de sœurs, à Bena Mukangala, à Kambote, à Malole et à Tshilumba. D’autres sources à Kananga ajoutent des agressions contre des cambistes et un responsable de la Société nationale des chemins de fer.
Face à cette situation sécuritaire préoccupante, l’archevêque de Kananga demande aux autorités civiles et militaires de s’occuper, sans délai, de la sécurité de la population en général, et des religieux en particulier. Une autre plainte, les forces de l’ordre manquent de moyens et ne savent pas sécuriser la population comme il se doit.
Aucune autorité provinciale du Kasaï Central n’était joignable vendredi soir pour réagir à ces propos.
RFI