Moise Katumbi garantit la disponibilité de son parti politique “Ensemble pour la république” à participer au forum de réforme électorale en RDC ouvert ce lundi 24 août à Kinshasa sur initiative du Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l’Université de Liège. M. Katumbi a, dans son mot lu par son représentant Christophe Lutundula, formulé une série d’interrogations notamment sur les cas d’exclusions de certains candidats aux élections comme c’était le cas en décembre 2018.
“Quel mécanisme instituer pour une commission nationale électorale véritablement indépendante, pour que la CENI cesse d’être perçue comme un chant de bataille pour la conservation ou la conquête du pouvoir notamment par la corruption ou la fraude ? Qui est éligible à la CENI et comment compose-t-on la CENI ? Comment faire pour que ne se reproduisent plus jamais les exclusions arbitraires comme celles de 2018, exclusions qui souvent conduisent ici comme ailleurs à des incidents, sinon à la révolte ? Comment garantir l’égalité de chance à tous les compétiteurs électoraux?”, s’est notamment demandé Moise Katumbi.
Le président d’Ensemble pour la république qui s’était exilé avait été empêché de concourir à la présidentielle de 2018 à cause de ses ennuis judiciaires.
Revenu en mai 2019 au pays, M. Katumbi s’active à lancer son parti politique et ne cache pas son désir de briguer la magistrature suprême. Pour cela, il souhaite avoir des réformes entre autres de la loi électorale.
“Il n’existe aucune fatalité qui condamnerait le peuple congolais à l’infamie et la misère. Mais tout dépend de la manière dont nous congolais prenons en charge notre destin. Aussi, fort de cette certitude, Ensemble pour la République se présente-t-il à ce forum avec un esprit ouvert et la volonté de participer activement à l’émergence du consensus sur les réformes électorales dont celle de la CENI et la loi électorale. Cela sans compromission ni trahison.”, propose Moise Katumbi.
Après la première journée consacrée uniquement aux différents discours d’ouverture, ce mardi les participants devront entamer les travaux en commission.
Contexte
Les organisateurs expliquent que ce rassemblement vise entre autre à parvenir à un consensus entre les principales forces politiques sur les grandes options de la réforme électorale. Ils avancent que, tenant compte de nombreuses critiques émises aussi bien par les observateurs que les acteurs politiques sur l’organisation des dernières élections, il est nécessaire de procéder à une réforme en vue de recadrer le prochain cycle électoral de 2023 – 2028.
Les experts électoraux des principaux partis et regroupements politiques se réuniront du mardi 25 au samedi 29 août 2020 pour lever, de manière consensuelle, les grandes options de la réforme électorale.
Le consensus autour de la réforme électorale en RDC est encore loin d’être obtenue. Pour le FCC particulièrement, toutes les questions en rapport avec la réforme doivent être débattues dans le cadre institutionnel. C’est ainsi que les députés de la famille politique de Joseph Kabila demandent d’attendre la session parlementaire de septembre prochain pour parler de la réforme électorale. En attendant, un groupe de 12 personnalités de la société civile et des députés ont amorcé, depuis plusieurs semaines, des consultations auprès des parties prenantes en vue d’aboutir à ce consensus.
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