C’est pour éviter une crise au lendemain de la publication du gouvernement Sama Lukonde tant attendu, que se justifie ce retard, a fait savoir Peter Kazadi, lors d’une sortie médiatique le mardi 30 mars 2021. Selon cet élu provincial et cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), son parti n’est nullement l’auteur de ce retard enregistré pour la mise en place du gouvernement.
«Il y a nécessité d’ajuster les choses pour ne pas créer des frustrations et qui pourront finalement, demain, créer une crise politique », tels sont les propos du député provincial, Peter Kazadi. Confiant quant aux tractations qui sont en train d’être faites pour la publication du gouvernement Sama Lukonde, il a affirmé que le gouvernement sera rendu public très bientôt.
Conscient de l’agacement de la population face à cette longue attente, l’élu de la circonscription de Mont-Amba s’est défendu en avouant qu’il n’est pas question de parler d’une quelconque prise en otage de la population par son parti. Faisant allusion au surnombre constaté dans la liste de candidats ministrables de l’Udps, soit 82 candidats pour seulement 8 postes, il a affirmé que son parti n’est qu’un bouc émissaire, c’est-à-dire, c’est ce parti qui dit haut ce que les autres disent tout bas ; chose qu’il considère comme un avantage.
A en croire Peter Kazadi, ce caractère surnuméraire de la liste des candidats ministrables est une réalité commune constatée aussi dans les autres parti politiques, puisque fréquentant lui-même d’autres politiciens, il a remarqué en eux un trait commun, ce qu’ils veulent tous être ministres, occuper une fonction de haute responsabilité, etc.
Par ailleurs, si pour ce digne cadre de l’Udps, le ralentissement se présente comme un palliatif à une potentielle crise au lendemain de la publication du gouvernement, certains analystes, voire certains activistes congolais y voient une perte de temps inutile créé par des politiciens égoïstes, assoiffés par la quête du pouvoir et l’honneur personnel. Et cela au moment où le peuple croupit dans la misère.
Un ralentissement qui pèse pour la caisse publique qui doit débourser pour deux premiers ministres : l’un déchu et l’autre non investi. Et quand il est connu que depuis un certain temps, il est de tradition en RDC de loger le Premier ministre nouvellement nommé à la suite présidentiel du fleuve Congo hôtel jusqu’à sa prise de fonction effective, ce qui est aussi le cas pour Sama Lukonde, l’actuel Premier ministre, qui, avec ses 42 jours depuis sa nomination coûte au trésor public 8500 dollars par nuit, il y a de quoi patienter et calculer en même temps…
Joseph Mutshinayi
La prospérité