Lors de son discours ce jeudi 24 octobre 2019 au sommet Russie-Afrique à Sotchi, Félix Tshisekedi a critiqué les médias « dominants à l’échelle mondiale » qui, d’après lui, vendent négativement l’image du continent africain.

« Les multinationales investissent continuellement en RDC comme dans les autres pays africains en haut potentiel minier. Il est cependant surprenant de constater qu’elles sont peu sensibles aux sirènes entretenues par les médias dominants à l’échelle mondiale qui dédaignent le continent comme le réservoir de tous les malheurs, la zone rouge de tous les investissements. Cet afro pessimisme médiatique à géométrie variable constitue une injustice qui devrait cesser. », a-t-il indiqué.

Tout en reconnaissant que plusieurs Etats africains n’ont pas émergé en raison de leur dépendance au secteur minier, le président congolais a plaidé pour des investissements importants sur le continent. Il a par ailleurs appelé à privilégier l’agriculture comme modèle de développement.

« Le modèle de développement durable que j’ai choisi consacre le primat de l’agriculture sur les mines. Avec ses 120 millions d’hectares de terres arables, le Lac Tanganyika, le plus poissonneux et le deuxième lac au monde par le volume et la profondeur après le lac Baïkal, mon pays peut atteindre l’autosuffisance alimentaire et nourrir 2 milliards des personnes en résorbant ainsi deux fois le déficit alimentaire mondial », a déclaré Félix Tshisekedi.

La Russie s’est montrée ouverte à investir en RDC mais dans l’industrie minière. Le pays convoite notamment la moitié des réserves mondiales du stratégique cobalt. Julien Paluku, ministre de l’Industrie, qui a participé à ce sommet, a présenté des facilités accordées par la RDC aux entreprises invitées à opérer dans les zones économiques spéciales.

Un autre atelier de ce sommet a porté sur « les technologies nucléaires, un moteur de développement et une solution durable aux problèmes systémiques du continent ». La RDC, pays producteur de l’uranium, est surtout concerné par cette thématique d’autant qu’elle possède un « Centre de Recherche sur l’Energie Nucléaire », à Kinshasa.

Patrick Maki
Actualite.cd

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