Les Kabila vivent le cauchemar avec le régime Tshisekedi. Meme si leurs intérêts économiques ne sont pas bougés, néanmoins ils sont embêtés.
L’ancien président Joseph Kabila lui-même a dû patienter quatre jours, avant de voir son jet obtenir l’autorisation pour qu’il se rende en Afrique du sud. Un affront, selon un de ses proches. « Kabila habitué aux honneurs 18 ans durant, doit aujourd’hui se soumettre aux caprices de quelques orgueilleux », dénonce un cadre de sa famille politique.
Un politologue a confié à Ouragan.cd que l’Afrique a sa manière particulière de la conception de l’État. « Vous pouvez être aujourd’hui président de la République et demain être ignoré, humilié si vous avez quitté le pouvoir », a-t-il expliqué. Depuis l’avènement du fils Tshisekedi à la magistrature suprême, Joseph Kabila apprend à vivre avec le dénigrement. Ses émoluments d’ancien président sont parfois bloqués. Une pilule difficile à avaler mais, le raïs ne se plaint pas, raconte un homme de son sérail.
Son jeune frère, Zoé Kabila a subi l’humiliation mercredi soir. Il a été empêché d’embarquer à bord d’un régulier de SAA alors qu’il se rendait en Afrique du Sud. Son passeport ordinaire a été confisqué. Déchu de la province du Tanganyika, interdit de remettre ses pieds à Kalemie depuis sa mise à l’écart, Zoé Kabila sent la chaleur de l’enfer. Sa vie est pourrie. Lui qui voulait voir ses enfants qui résident au pays de Mandela. Il doit rester encore à Kinshasa. Sa liberté de mouvement est désormais contrôlé. Il ne peut pas sortir du pays comme il veut. Ses faits et gestes sont suivis à la loupe. En plus, son ancien assistant, le député Josué Mufula a été aussi interpellé mardi aux pieds de l’avion, puis jeté dans le cachot de l’auditorat militaire après sa première comparution en flagrance pour appel à la désobéissance civile sur l’Etat de siège. Mercredi aux premières heures, il a obtenu la liberté provisoire. Mais, l’élu FCC est loin de se tirer de ce bourbier judiciaire.
Depuis les rumeurs du coup d’État, le régime Tshisekedi s’est radicalisé. Pas question de donner le temps aux comploteurs de réaliser leur projet de déstabilisation du pays. Les anciens cadors du régime Kabila sont dans la ligne de mire. Le vrai-faux tweet de Kikaya louangeant les coups d’État en Afrique de l’Ouest, qui n’échapperait pas au Congo-Kinshasa, a redoublé la vigilance des tenants du pouvoir de Kinshasa. Kabila Joseph en Afrique du sud, Kikaya au Zimbabwe ou en Afrique du sud et Zoé Kabila se rendant dans le même pays, ça faisait de trop. Et pour casser les lignes, l’ex-gouverneur du Tanganyika a été empêché de quitter le pays. Un signal fort des durs à cuire de Tshisekedi qui lancent à ceux qui pensent les défier. »Nous sommes forts et on ne vous laissera pas le temps de nous bousculer, ni d’atteindre notre chef », a rappelé un cadre du parti présidentiel.
Dans ce climat de tension, le pire est à craindre. Alors que le dossier du putsh déjoué n’a pas encore livré ses secrets, les pro-Kabila seront dans le dur pour avoir refusé de faire allégeance au pouvoir de Fatshi.
Ouragan