Alphonse Ngoy Kasanji est plus que convaincu que le divorce entre Jean-Marc Kabund et Félix Tshisekedi est déjà consommé.

Sut Twitter, l’ancien kabiliste a indiqué avoir fait ce constat après avoir échangé avec lui. A ses yeux, la disgrâce est établie. Il y a rupture entre le président ad intérim du parti présidentiel (Union pour la démocratie et le progrès social, Udps) et le chef de l’État.

Celui que l’on pourrait désormais appeler premier vice-président honoraire de l’Assemblée nationale a franchi la ligne rouge, estime l’ancien gouverneur de la province du Kasaï oriental. L’élu Union sacrée n’a pas tourné autour du pot pour s’identifier au camp Fatshi. De peur de subir la foudre, lui qui était chez Kabund, le transfuge du FCC s’est empressé à appeler, toute honte bue, au soutien de Félix Tshisekedi.

« La disgrâce me semble être établie et que la ligne rouge a été franchie, la nouvelle page s’ouvre avec les nouveaux horizons. L’homme indispensable n’existant pas en politique, on y pourvoira. Restons tous unis autour du président de la République afin de relever les défis du bien être de tous », a-t-il écrit.

L’affaire Jean-Marc Kabund est allée trop vite s’il faut s’en tenir aux propos de l’ancien cacique du régime Kabila. Dans son message publié aussitôt après la rencontre entre le premier vice-président démissionnaire de la Chambre basse du Parlement et la délégation des députés nationaux PPRD, membres de l’Union sacrée, Kasanji a assuré que le président intérimaire de l’Udps avait promis de réagir dans les instants qui suivaient leur entretien.

« Le groupe des députés nationaux PPRD/USN a rendu visite ce jour à l’honorable Jean Marc Kabund dans sa résidence. Celui-ci a promis de réagir incessamment au message lui apporté », avait écrit auparavant Ngoy Kasanji.

Jean-Marc Kabund avait annoncé sa démission au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale jeudi, après le sabotage de sa résidence par les éléments de la garde républicaine. Sur cette question, les combattants de l’Udps sont divisés. Les pro-Kabund condamnent la violation du domicile du président intérimaire de leur parti, tandis que ceux qui exigent son départ du parti voient dans le désarmement du militaire de la garde républicaine par les policiers commis à sa sécurité, une façon d’attenter à la vie du chef de l’État.

Charles Masudi
Ouragan

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