Encore une grande figure du Front commun pour le Congo (FCC) dans les bras de Fatshi. Il s’agit du ministre honoraire de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga Wilima. En âme et conscience, il a signé hier mardi 18 janvier, sa déclaration d’adhésion à l’Union sacrée pour la nation (USN).

Dans cette déclaration d’adhésion à la majorité parlementaire post-coalition FCC-CACH, cet ancien cadre du Parti peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) n’ignore pas les nombreux défis à relever pour le développement d’une RD Congo, pays aux dimensions continentales.

Aussi, encourage-t-il l’initiative du Président Félix Tshisekedi d’avoir fédéré les filles et fils du pays, autour d’une nouvelle vision basée sur les valeurs, sans laquelle le pays ne saurait réussir son pari de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

C’est donc un Willy Bakonga, enfilant son costume aux couleurs patriotiques, qui se moque d’éventuels mauvais chants de sirène de tous bords et qui consent à la vision rassembleuse de Fatshi, à l’égal des étudiants noirs du célèbre Quartier latin de Paris, regroupés autour du Martiniquais Aimé Césaire, dans la revue « L’étudiant noir » (1935), définie par le Guyanais Léon Gontran Damas comme un journal corporatif et de combat.

Dans ce qui apparait, dorénavant comme son nouvel engagement politique, l’ex-patron de l’EPST entend apporter sa pierre à la matérialisation de la vision qu’il qualifie d’avantageux, du Chef de l’Etat, conscient que, seul, le Président ne saurait pas réaliser son rêve d’une RD Congo prospère à tous égards. Mais, avec l’apport et l’engagement de toutes les filles et tous les fils partageant sa vision, Fatshi peut légitimement aspirer à la réussite de son dessein, là où de nombreux pessimistes attendent le voir échouer.

«En tant que Congolais et patriote, j’ai décidé ce jour, d’adhérer à cette grande plateforme, qui est l’«Union sacrée» pour soutenir cette vision salvatrice du Chef de l’Etat et apporter ma modeste contribution», conclut Bakonga.

ENCORE UNE PERTE POUR LE PPRD

Désormais, homme libre de tout mouvement, Willy Bakonga a recouvré tous ses droits politiques et civiques, après sa sortie de l’ex-prison de Makala en novembre dernier, à la faveur d’une mesure de grâce présidentielle. On rappelle que Willy Bakonga avait été à la fois élu député national et sénateur, lors des élections de décembre 2018.

Cependant, face à l’impératif de choisir entre les deux mandats électifs, il avait opté pour l’Assemblée nationale, cédant ainsi son siège au Sénat à son suppléant. A cause de ses fonctions de ministre de l’EPST, incompatibles avec le mandat de député, ce dernier avait été suspendu.

Etant donné qu’il ne fait plus partie du Gouvernement, Willy Bakonga reprend ainsi de plein droit, son mandat de député national. Ce, conformément à l’article 110 révisé de la Constitution modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution du 18 février 2006.

L’alinéa 2 de l’article sus-évoqué de la Constitution, stipule que «lorsqu’un député national ou un sénateur est nommé à une fonction politique, incompatible avec l’exercice de son mandat parlementaire, celui-ci est suspendu. Il reprend de plein droit son mandat parlementaire après la cessation de cette fonction politique incompatible».

A la lumière de cette disposition constitutionnelle, Willy Bakonga, élu de la circonscription de Boende, dans le pays Mongo, siègera donc, en battant pavillon USN, dès la prochaine session ordinaire du Parlement, la première de l’année 2022 qui devra commencer le 15 mars prochain.

Vu des observateurs, l’adhésion de Willy Bakonga à l’USN n’est pas un fait anodin pour le PPRD, parti phare du FCC, qui perd ainsi un acteur politique, non des moindres, de l’espace grand Equateur. L’entrée de l’ancien patron de l’EPST à la «Fatshisphère», est donc la suite d’une série de départs enregistrés au sein de la plateforme politique chère au Président de la république honoraire, Joseph Kabila.

Avant Willy Bakonga, nombre de députés nationaux FCC avaient déjà tourné le dos à leur ancienne famille politique en décembre 2020, lors de la chute du Bureau de l’Assemblée nationale, alors présidé par Mme Jeanine Mabunda.

Grevisse KABREL
Forum des as

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